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Défi d’écriture
proposé par Mil et une
Lien dans blogs extérieurs
Jusqu'au 13 août à midi,
Nous vous proposons de participer à notre jeu d’écriture
Autant de fois qu’il vous plaira
La seule contrainte étant
Que chaque titre contienne le nom d’une carte
Ma proposition
La dame de Pique
(Inspiré de la dame de pique de Pouchkine)
La nuit était déjà bien avancée, quand Simone de Bertignac referma son livre- la dame de pique d’Alexandre Pouchkine- regrettant presque de l’avoir si rapidement dévoré. « Bien joué Madame la comtesse s’exclama t-elle tout haut. A bien mal acquis ne profite jamais ! Puis elle rajouta en s’esclaffant « Quel benêt quand même cet Hermann, se donner tant de mal pour usurper la combinaison gagnante pour au final se méprendre en confondant l’as et la dame de pique ».
Le vieux Eugène dérangé dans son sommeil sursauta, bougonna quelque peu en jetant un regard ensommeillé à sa femme puis habitué à ses extravagances replongea dans les doux bras de Morphée, sans se hasarder à lui poser la moindre question.
Dans l’obscurité totale de la nuit, Simone, fût hantée par des souvenirs lointains, qui lui revinrent cruellement en mémoire et ne put trouver le sommeil. Elle aussi comme Anna Fedotovna, avait un jour mis le doigt dans l’engrenage ! Emportée par cette frénésie diabolique du gain, ce besoin compulsif de jouer et de jouer encore, elle avait durant plusieurs années, côtoyer l’enfer. Peut être était elle prédestinée à cela !
Issue d’une famille bourgeoise, elle avait longtemps vécu avec ses parents près de Vincennes et avait alors baigné très tôt dans cette atmosphère exaltante et quelque peu enivrante du jeu. Son père passionné de courses de chevaux, sans être cependant un joueur invétéré, l’amenait régulièrement le dimanche à l’hippodrome, occasion pour elle d’être un peu seule avec ce père qu’elle voyait si peu en semaine. Elle aimait ce lieu particulier, fascinée déjà par l’excitation qui y régnait, l’ambiance festive et conviviale qui s’y dégageait.
Ses parents possédaient également une villa au bord de mer à Tourgeville à proximité de Deauville et y ils y venaient chaque été. Deauville déjà réputée pour sa station balnéaire, son cadre exceptionnel, son casino, ses hôtels, était à l’époque le lieu de villégiature des gens aisés et s’y retrouvait en période estival tout le gratin parisien.
A la mort de ses parents, dans les années soixante, elle avait alors 27 ans, la propriété De Deauville lui était revenue. Simone avait ressenti alors un immense vide et dans la tradition familiale avait continué à y venir chaque été, retrouvant là ses souvenirs et son cercle de relations.
Le casino avait le vent en pourpre. Lieu branché et incontournable pour la jeunesse dorée, elle y retrouvait ses amis et l’ambiance si particulière et exaltante qu’elle aimait tant enfant. Dans ce décor fastueux où tout était conçu pour que la clientèle s’y installe dans la durée, Simone perdit rapidement pied. Elle connut tout d’abord, comme beaucoup, l’ivresse des premiers gains quand tout vous réussit puis s’en suivies les premières pertes qui vous poussent à aller toujours plus loin pour se refaire jusqu’au jour où, endettée, elle avait fini par sombrer dans le désespoir le plus total. Qui sait, emportée dans cette spirale infernale ce qu’elle serait devenue si elle n’avait pas alors rencontré dans ce moment crucial l’homme de sa vie, Eugène de Bertignac qui, à force d’ amour, de persévérance et de patience, l’avait aidé sans jamais défaillir, à s’en sortir.
Cela faisait 52 ans à présent qu’elle partageait la vie D’Eugène. Ils s’étaient mariés, avaient quitté définitivement les fastes de la vie mondaine pour s’installer à Candes St martin sur les bords de la Loire, petit village paisible, au coeur de la Touraine. La villa de Deauville avait été vendue, ses dettes remboursées et respectant la promesse faites à son mari, elle n’y retourna jamais.
Tout ça était bien loin d’elle aujourd’hui, même si de temps à autre, les nuages du passé venaient encore quelque peu troubler son sommeil.
Au petit matin, refermant la parenthèse de cette nuit agitée, après avoir pris son petit déjeuner Simone rejoignit son mari, dans le jardin. Là encore, il ne lui posa pas de questions. Il le connaissait ce regard un peu perdu et se contenta de lui sourire tout en la prenant tendrement par le bras.
Retrouvant en un instant cette complicité qu’ils avaient toujours eue, comme à leur habitude, ils se promenèrent longuement dans les allées du parc tout en conversant, s’extasiant devant chaque arbre, chaque fleur, chaque nouvelle bouture … La vie reprenait son cours dans cette quiétude qu’ils aimaient tant.
Chloé
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Conte musical
Joséphine et le petit Prince
ou
Il était une fois la différence
Tableau 1
Le petit prince vivait toujours sur la planète des songes, celle où tous les rêves sont bleus mais où l’on s’ennuie un peu ! Sa rose fatiguée avait pris de l'âge et piquait à présent un peu du nez ! Son mouton lui, tournait en rond ! Ses volcans étaient enrhumés, un peu grippés quand à ses baobabs, ils faisaient grise mine!
Oh, bien sûr, il y avait bien les couchers de soleil qu'il contemplait avec ravissement à la tombée du jour ou la rosée du matin qui le mettait de bon entrain mais le petit Prince était inquiet ... Malgré toute l'attention qu'il portait chaque jour à ses amis, ils semblaient tous s'ennuyer, dépérir!
Sur les astéroïdes voisins, ils n'avaient guère meilleure mine !
L’allumeur de réverbère à présent vivait dans le noir et sombrait dans le désespoir ! A faire le jour et puis la nuit, y'avait eu comme un court circuit!
Sur la planète impériale, ça n’était pas non plus la joie ! Pas un sujet à gouverner ! Las de ne voir jamais personne,le roi en perdit sa couronne !
Sur la planète « j’ai tout mon temps, y’a pas le feu, j’fais c’que je peux » ça n’était là guère beaucoup mieux ! A ménager trop sa monture dans l’éventualité future qu’on lui demande de se presser, il eût quelques courbatures qui l’obligèrent à s’arrêter !
Sur la planète du scientifique , la matière grise criait famine et faute d’être bien alimentée,elle finit donc par s'épuiser !
Sur la planète du pas content, qui râle, qui râle, qui râle tout le temps, pas un avis de coup de vent ! C’en était même désespérant !
Le business man était en panne ! Ses carnets de chèque, ses cartes bancaires gisaient le nez dans la poussière! L'homme d'affaire n'ayant rien à faire il décida donc de se taire!
La vaniteuse voulait y croire mais à trop regarder son miroir, le « Moi » le « Je » faute de mieux étaient devenus silencieux !
L’astéroïde de l’ivresse ne lançait plus de S.O.S ! Plus une bouteille de détresse n’était jetée dans l’univers !
Ces amis était bien moroses! Il lui fallait faire quelque chose! Mais comment faisaient-ils sur la terre pour résoudre tous ces mystères ! la terre en bas tournait-elle rond ? Antoine son ami l’aviateur avait –il pu lui s’envoler ? Et son renard apprivoisé ne l’avait-il pas oublié ? Quand était-il de l’amitié ?
Pour le savoir, le petit prince décida d’entreprendre un nouveau voyage sur terre ! Peut être que l’aiguilleur de train saurait cette fois lui expliquer après quoi courent tous les hommes quand ils ont l’air tellement pressés ! Son ami Antoine n’était plus là mais lui restait Joséphine son ange gardien ! Elle la connaissait bien a terre et saurait la lui raconter !
Tableau 2
....
Le standard était encombré et le petit prince du quelque peu patienter.
Quelques minutes plus tard…
- Allo le paradis ?
- Oui, ici le service social des anges gardiens, j’écoute !
- Ici le Petit Prince, pourrais- je parler à Joséphine ?
- Ne quittez pas !
- Allo oui, ici Joséphine, que puis- je pour toi !
...
Joséphine, c’était une bien petite personne, à peine plus haute que trois petites pommes mais tellement grande à l’intérieur ! Oh elle n’avait pas toujours été un ange ! Elle avait fait partie des humains et avait dû trouver son chemin ! La terre elle l’avait fait dans tous les sens, à la rencontre des différences !
Chanson
-1-
J'ai des amis hollandais
J'ai des amis Javanais
j'ai des amis au Portugal
J'ai des amis au Sénégal
-2-
Tant que la terre sera ronde
J'irai autour du monde
Voir d'autres êtres humains
Ni plus, ni moins
-3-
J'ai des amis dans les îles
J'ai des amis dans les villes
J'ai des amis proches ou lointains
j'ai des amis dans tous les coins
-4-
J'ai des amis de partout
J'ai des amis n'importe où
J'aime aller dans tous les sens
Pour rencontrer les différences
-5-
Depuis que la terre est ronde
On est tous du même monde
De simples êtres humains
Ni plus, ni moins
Tant que la terre sera ronde
J'irai autour du monde
Voir d'autres êtres humains
Ni plus, ni moins
Tableau 3
Comme avant chacun de ses voyages, le petit Prince fit le ménage et rangea soigneusement sa planète! Il confia son secret à sa rose qui se devait de le garder tant qu’il ne serait pas rentré. A son mouton, en aparté, il demanda de protéger sa fleur de tous les dangers ! !Il recouvrit ses deux volcans afin qu'ils puissent se reposer et s'en alla !
« Chacun avait une mission, qui lui donnait une raison de s’occuper et d’exister »
Chanson
chloé
« Dis dessine moi un mouton »
Refrain
Dis dessine moi un mouton
Chante- moi une chanson
Dis raconte moi la terre
A à ta manière
-1-
Plus rien ne tournait rond
Sauf peut-être son mouton
Sa rose fatiguée
Piquait un peu du nez
-2-
Comment Font-ils donc sur terre
Pour résoudre tous ces mystères
La terre tournait elle rond
Il se posait la question
-3-
Dans l’immensité des cieux
Là où les rêves sont bleus
Suis-je heureux ou malheureux
Dis-moi la couleur de mes yeux
Tableau 4
Ils survolèrent longtemps la terre. Elle était de toutes les couleurs. On y voyait les océans et la limite des continents.
La terre expliqua Joséphine, commençant son enseignement, c’est des milliers d’astéroïdes qui se sont juste regroupées. Les couleurs d’abord séparées se sont peu à peu mélangées donnant cette grande diversité ! Sur ces petites planètes blotties les unes contre les autres, vivent les hommes ! Des hommes, il y en a aussi de toutes les couleurs ! Des rouges, des blancs, des jaunes… Là aussi, au fil du temps, les couleurs se sont entremêlées donnant à l’homme d’autres nuances.
Chorégraphie des planètes
Sur ces planètes, Petit prince, tu y trouves comme chez toi, des allumeurs de réverbères, des pas contents, des hommes d’affaires, des rois, de moutons, des roses et tant et tant de choses encore !
Les différences reprit Joséphine ce sont les richesses de la terre quand on sait les équilibrer, ce sont les guerres et les misères quand on ne sait pas les respecter ! Ta rose, tu t’es mis à la regarder à l’arroser, la protéger et tu as appris à l’aimer ! Elle sans doute pour te remercier a su te donner en échange, toute sa beauté à contempler ! Tu aurais pu la piétiner mais tu as su la respecter
Chanson
chloé
Différence
Différence ! Droit à la différence
Différence, le droit à l’existence
-1-
Moi j’suis petit
Toi t’es grand
Et lui pas tout à fait blanc
On est tous différents
-2-
Moi je cours dans les champs
Et toi t’écoutes le vent
A pied, en fauteuil roulants
On est tous différents
-3-
Moi tu sais dedans ma tête
C’est pas tous les jours la fête
Y’a des moments de tempête
On est tous différents
Tableau 5
Le petit prince resta songeur. Silencieux ils se rapprochèrent de la terre et s’arrêtèrent un instant pour l’écouter. Elle était toute parfumée et semblait respirer, danser, chanter !
Chanson
Chloé
C’est la terre qui tourne
Qui tourne en rond
C’est la terre qui tourne
Elle tourne bien rond
Et tam tam tam tam tam tam tam
Tam tam tam tam tam tam tam
La la la lala la la
La la la lala lala
( bruit des oiseaux, de la pluie, du vent, de la mer…
...
En Afrique les couleurs étaient chaudes et se mélangeaient aux senteurs d'épices, d'acacias de baobabs. En traversant le Sahara, Le Petit Prince ne revit pas Antoine mais reconnu grâce à son anneau d'or, le serpent à énigmes qu'il avait croisé jadis dans le désert.Il lui donna des nouvelles de son ami l'aviateur et il sut alors qu'il s'était envolé vers d'autres horizons pour faire un long et grand voyage.
chanson
Soleil d'Afrique, tu cognes fort
Par dessus la savane
Et même les plus grands sorciers s'endorment dans leur cabane
Wanda, Wanda ....
En France, les roses étaient toujours aussi resplendissantes, habillées de somptueuses parures multicolores et flottait dans le ciel un air d'accordéon. Ils firent même une halte en Bretagne! Tous les Bretons faisaient la fête et ça sentait l'odeur des crêpes!
Chanson
Air populaire
y'a un petit mouton dans mon village en haut
y'a un petit mouton dans mon village en bas
dans mon village en haut
dans mon village en bas....
Des jours durant, ils parcoururent les champs de blé, traversèrent les rivières, longèrent les montagnes puis un jour à l'ombre d'un pommier en fleurs , le Petit Prince vit apparaître son renard. "Maintenant que tu m'as apprivoisé lui avait-il dit lors de son dernier voyage, ton pas m'appellera toujours hors du terrier comme une musique " Il ne lui avait pas menti et ne l'avait pas oublié malgré le temps qui s'était écoulé et la distance qui les avaient séparés. Au petit matin, se faisant à nouveau le serment de ne jamais s'oublier , le petit Prince quitta son renard et reprit son voyage .
En Turquie, Joséphine sortit de sa malle une bien jolie carte postale sur laquelle il était écrit : " Bien le bonjour de Bretagne à tous nos amis de Turquie " Yunus et Ercam lui avait confié ce message, elle se devait de l'envoyer!
Au dessus de l'Asie centrale soufflait le vent du mistral. Le ciel était tourmenté et la terre semblait sangloter. Ils virent la folie meurtrière des hommes le temps d'un matin d'automne.
Mais la leçon n'était pas terminée, restait encore à connaître Hutché, un petit indien hors du commun que Joséphine connaissait bien! Ils mirent le cap sur L'Amérique.
Tableau 6
Chanson
chloé
Dans la vallée des Dakotas
Dans les prairies le long du Mississipi
Vivaient en paix
En harmonie
les vieux indiens
Grands chasseurs de santa Tanka
A la naissance, Hutché avait un pied déformé; c'était son destin et personne,non personne n'y pouvait rien! Parce qu'il était différent Hutché pensait qu'on ne l'aimait pas et que jamais il ne ferait la fierté des siens et ne serait un grand chasseur de santa Tanka!
Joséphine, il l'avait souvent appelée quand il était désespéré mais le vent soufflait dans sa tête et il ne l'entendait pas quand elle lui disait" Regarde le monde Huché, regarde le monde de tes yeux "Mitakuyé Oyasim"ce qui signifiait "tu es de la famille des choses vivantes"
Parce qu'il était malheureux, Hutché se fermait à ceux qui voulaient lui ouvrir les yeux. Son cœur devenait froid, il se sentait perdu ! Où était le nord, où était le sud, où était l'ouest des prairies quand il pleurait loin des tipis!
Un jour pourtant, Hutché se mit à guetter le renard , à observer les castors au bord de la rivière et sans le savoir il se mit à regarder le monde. Un soir il vit un étalon magnifique! Imitant les bruits de sa respiration, le petit indien s'en approcha, lui tendit de l'herbe et lui murmura quelque chose à l'oreille. Hutche sentit alors le museau du Santa Tanka dans le creux de sa main et la vie qui battait là plus fort que tous les tambours du monde réunis. Son cœur et celui de son nouvel ami battaient ensemble comme un seul cœur! Cette nuit là quand il regagna son village, acclamé par la tribu des Dakotas, ses yeux étaient calmes comme un ciel d'été car lui seul détenait le pouvoir de parler aux chevaux sauvages.
Le Petit Prince fût très impressionné par ce petit garçon pas comme les autres. Au moment du départ, il lui tendit la main et sentit soudain la vie qui battait plus fort que tous les tambours du monde réunis! Son cœur et celui d'Hutché battaient ensemble comme un seul coeur.
Tableau 7
Sur le chemin du retour, le petit Prince, perdu dans ses pensées, resta bien silencieux! Qu'allait-il faire en rentrant! Allait-il lui aussi réunir tous ses amis pour qu'ils échappent à l'ennui et apprennent comme les humains à vivre ensemble ! Le petit Prince savait que le vent du mistral pouvait souffler et que la terre tourmentée par la folie des hommes pouvait sanglotter! Que l'on pouvait être très heureux et tout à la fois malheureux mais... Comment ne pas entendre tous les tambours du monde quand ils battent ensemble comme un seul coeur! Comment ne pas se souvenir des champs de fleurs, de ces saveurs , de ces couleurs! ! Comment oublier tous ces Hutché, hors du commun aux yeux calmes comme un ciel d'été....
Regarde la terre de tes yeux, petit Prince,
Elle apporte la semence, le droit à l'existence
Elle recueille en son sein, le plus précieux des biens
Regarde la terre de tes yeux Petit Prince
Elle est pour toi une mère
Regarde le ciel de tes yeux Petit Prince
Il t'apporte de l'eau, du soleil sur ta peau
Il fait naître le jour et la nuit tour à tour
Regarde le ciel de tes yeux petit Prince
Il est pour toi un père
Toutes les choses vivantes sont leurs enfants
qu'elles aient des ailes, des jambes ou des racines
tu es toi aussi de la famille des choses vivantes
Préserve à jamais
ce lien qui t'unit à ta mère, à ton père et aux tiens!
Mitakuyé Oyasim
Tu es de la famille des choses vivantes
Quand le Petit Prince rejoignit sa planète, tous l'attendaient pour faire la fête! Sa rose n'avait pas parlé et avait gardé le secret mais ses amis tous très inquiets de ce départ précipité s'étaient tour à tour réunis, une fois chez l'un , une fois chez l'autre! Ils se faisaient tant de soucis! Chacun avait trouver sa raison de s'occuper et d'exister!
Qu'aurait-il pu rajouter! Ses amis avaient décidé! Ils allaient donc essayer comme tous les hommes de la terre de vivre ensemble dans le respect de leur différence!
Ils firent la fête toute la nuit! En souvenir de son voyage le petit Prince leurs appris même une chanson du Brésil: "la Sambalélé"
Sambalélé
Faisons la fête sous les étoiles
dans la nuit folle du carnaval
défilent aux sons de la samba
sifflet, tambours et maracas
samba, samba, sambalélé
Com a cabeza que brada
Samba, samba, sambalélé
Com a cabeza que brada
Au petit matin, Joséphine avait disparu mais dans le ciel encore étoilé , il pu lire:
A bientôt
Sois le Santa Tanka de ta planète petit prince!
Mytakuyé
Mitakuyé Oyasim
Tu es de la famille des choses vivantes
Chanson finale
Air mamy blue
Chloé
-1-
Si tu ne connaissais pas le goût sucré du miel
Le salé cristallin venu des fonds marins
le nectar des fleurs que butinent les abeilles
Ton existence, sans toutes ces nuances
Insignifiantes, serait sans importance
Le noir fait ressortir la lumière du blanc
et les quatre saisons colorent aussi le temps
-2-
S'il n'existais sur terre, qu'une seule note de musiqueSi les senteurs des bois étaient tous identiques
Si nous étions des clones et non des êtres uniques
Ton existence, sans toutes ces nuances
Insignifiante, serait sans importance
Que serait ton courage sans notre lâcheté
En l'absence de naufrage, que pourrais tu sauver
-3-
Si le loup affamé sortant de sa tanière
Ne trouvait pas l'agneau au bord de la rivière
même si le pot de fer brise le pot de terre
Quelque soit la manière, tout finira poussière
Ton existence, sans toutes ces nuances
insignifiante, serait sans importance
Fin
.
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Dans le torrent de mon enfance
M'en allant promener
-1-
Mi figue , mi raisin
Par une délicieuse nuit de printemps où tout le monde se la coulait douce, moi, de mon pseudo Chloé me débattais en vain dans le liquide amniotique de ma mère cherchant désespérément la sortie. Je vis donc précipitamment le jour, par l’issue de secours, le 9 mai, à 3 heures quarante cinq pour être précise. A mon arrivée, mon père en chaussons, réveillé à une heure indélicate de la nuit me jeta un regard désappointé en laissant échapper avec une grande spontanéité un « bordel de merde, encore une fille !
D’un point de vue psychanalytique, le bébé au regard de Dolto étant à présent une personne et comprenant tout, mon histoire vous l’imaginez bien démarrait au plus mal ! Prédestinée alors dès le berceau à développer au mieux une bonne névrose mais ne pouvant revenir à la case départ, je pris le parti de rester. Certains naissent dans les choux, d’autres dans les roses, moi j’émergeais en eau trouble!
Bien que mon anatomie affichait le contraire je fus pour mon père, jusqu’à la fameuse "mue des homards" ce garçon quelque peu manqué, qu’il convoitait tant ! Maman, solidarité féminine émergeant, fût au contraire ravie de cette nouvelle alliance en devenir, ce qui me compliqua ostensiblement la tâche. D’une nature plutôt conciliante et ne voulant éveiller l’irritabilité ni de l’un ni de l’autre, je fis donc avec ces ingrédients, au grand désespoir de Yéyé ma sœur qui en perdait son latin, un savant mélange dont je suis seule à connaître le secret! Dans cet amalgame succulent mais combien délictueux j’étais, moi qui ne savais pourtant pas nager, comme un poisson dans l’eau !
Avec brio, je passais de mes jupes plissées à petits carreaux blancs et noirs au short rose assorti à mes bottes de plage, troquant dans une légèreté absolue le missel du dimanche contre la vieille bécane, rouillée et bien trop grande pour moi, de mon père.
Du haut de mes quelques centimètres, bien loin encore de toutes ces hautes considérations intello- psychanalytiques, j’évoluais gaiement dans cette joyeuse mixture et je m’y retrouvais ! Pas de conflits intérieurs, même pas l’ombre d’un questionnement, tout s’harmonisait sans aucun effort de ma part.
Les choses se compliquèrent sensiblement à l’âge, où sensée quitter les modèles familiaux pour devenir MOI, ne me restaient plus que mes épices très personnelles, colorées certes mais peu consistantes ! S’en suivit vous l’avez deviné ma première crise existentielle. Tout étant en chantier, Je dois reconnaître que celle-ci dura plus longtemps que prévu et perdura quelque peu dans le temps.
Alors qui suis-je ; où vais-je ; sur quel étage j’erre, vous demandez vous? Bien qu’aujourd’hui cette rétrospective a pu m’apporter quelques éléments de réponses, je dois reconnaître que l’énigme n’est pas totalement résolue.
Mes crises existentielles successives ayant momentanément faits une pause, je pense cependant pouvoir vous dire de façon assumée, que je suis ce mélange contradictoire et détonnant de ces deux être chers qui sans le savoir ne s’accommodaient pas si mal ! N’en suis-je pas la preuve lol. Le tout bien évidemment est agrémenté d’aromates très relevés et hauts en saveur qui donnent à ce que je suis une texture et coloration assez particulières mi poivre et sel, mi figue- mi- raisin. Un panaché souvent détonnant, je vous l’accorde quand le raisonnement, la passion, les ressentis se heurtent, se mêlent puis s’entremêlent montrant de moi selon les courants et la force du vent, ce que j’ai sans doute de meilleur mais aussi de plus insupportable !
Mon père m’a laissé en héritage sa petite taille -1m56 et 46 kilos ; son nez légèrement en pointe, son caractère bien trempé et son versant parfois taciturne et solitaire ! Ma mère indéniablement le côté sœur Theresa ou abbé Pierre, sans les accessoires ! Alors me direz- vous, qu’est ce qui t’appartient vraiment dans tout ça ? Les épices bien sûr, auxquels se rajoutent mon sens de l’humour et de la dérision, ma fantaisie ou grain de folie, mon énergie, ma créativité …
Pour mes collègues et amis qui m’appellent gentiment « l’électron libre » je suis une sorte d’atome chargé d’ions positifs et négatifs qui se déplace de façon incontrôlable dans la stratosphère, en bravant toutes les intempéries.
Pour mes supérieurs hiérarchiques nettement moins poétiques et conciliants, j’ai été sans aucun doute une « emmerdeuse, une empêcheuse de tourner en rond » ce qui ma valu régulièrement quelques retours de bâton et de manivelle.
Pour mes minots et leurs petits, une mère et mamé poule quelque peu envahissante, génitrice de futurs Tanguy en puissance !
Pour ce qui est de mon mari tout simplement « une tendre chieuse » et je dois dire que l’image me plait assez !
Je crois que je suis surtout une grande enfant de 62 ans qui n’a pas tout a fait fini sa croissance. (Rires).
-2-
Le temps des couches culottes
Dans la période « emmaillotage », saucissonnée comme une andouille sans pouvoir prendre mon pied, j’imagine me connaissant, que je dressais déjà des plans sur la commette, histoire de rompre la routine ! Une fois libérée de mes langes, dans mes premiers balbutiements, ne me restait donc plus qu’à rattraper le retard pris ayant déjà en tête une multitude de projets ! Bien que je ne garde de cette époque que les images un peu floues d’un pan de mur de bois , des rubans bleus flottant dans les cheveux de ma sœur Yéyé, de la barboteuse de mon cousin J.P et d’un vieux pépé Guilchet se penchant sans doute sur mon berceau , aux dires de maman ce premier marathon fût un succès : ma courbe de poids était bonne , mon QI normal, jamais malade , toujours contente et mis à part que je suçais mon pouce et risquais d'avoir les dents en avant, tout allait pour le mieux, dans le meilleurs du monde.
En grandissant ma vie de bébé allait bon train et je savourais avec gourmandise les ballades du dimanche en famille ravie de retrouver pour l’occasion mes cousins et cousines, mon oncle Pierrot et ma tante Jeannette, Robert et Germain les amis de la famille... Dans cette joyeuse cacophonie des couches culottes, sillonnant tantôt les rues du Faouët, les Halles, les allées de boules, tantôt la rivière de L’Ellé allant du grand pont jusqu’à Ste Barbe , la vie était douce et tranquille.
Chaque équipée était ensuite couronnée d'un goûter fastueux chez nos grands parents paternels. Joliment dressés sur la grande table, nous attendaient les crêpes, le pain sucré et les succulentes crème à la vanille, dont grand-mère seule avait le secret ! Servie dans de magnifiques coupelles japonaises en porcelaine, dans un silence presque cérémonial où l’on ne percevait plus que le bruit régulier de nos cuillères, nous n’étions plus que des petits ventres sur pattes dégustant gloutonnement une œuvre d’art A peine emplis de toute ces béatitudes, flottait déjà dans l'air pour le repas du soir, l'odeur des petites pommes de terre dorées frémissant délicatement dans le grand chaudron noir posé sur le fourneau!
Pendant que les grands conversaient autour du café, grand-père occupait la marmaille, nous faisant tour à tour sauter sur ses genoux. Dans la bonne humeur constante qui était toujours la sienne, il nous racontait inlassablement sans jamais se tarir, l'histoire gravée dans mon souvenir de « Marie trempe ton pain dans la soupe » Comme à son habitude, mémé ronchonnait toute seule dans son coin.
L'insouciance de la jeunesse à laquelle se rajoutait nos babillages, mettaient sans doute à mal son organisation millimétrée, ce qui avait le don de l'agacer! La table débarrassée, commençait pour les adultes les incontournables partie de belote et pour nous le début des festivités!
En quête de nos premières croisades, sous la surveillance de ma soeur yéyé et de mon cousin Patrick, la tribu au complet des " indiana Jones" en couches culottes pouvait enfin se mettre à pied d'œuvre et se lancer avec excitation et fébrilité, dans l'exploration de la cave sombre et peu rassurante, de la vieille écurie et du jardin interdit mais tellement attrayant du voisin d'à côté.
La semaine, je présume devait être plus calme. Papa allait à son travail, yéyé à l’école et moi j’avais ma maman à moi toute seule ! Avec ses cheveux mi longs, légèrement rehaussés d’un peigne de chaque côté, toujours aimante, attentive et à nos petits soins, j’imagine qu’elle me chantait sûrement de sa voix douce et mélodieuse, le rêve bleu ou ma petite fille adorée ou peut être les yeux de maman sont des étoiles, airs si chers à mon enfance et que j’ai moi même fredonnés ensuite à mes enfants et petits enfants.
-3-
Mon patronage
Dans ma troisième année ,au début de l’été, mes parents quittèrent la rue du château pour s’installer au patronage. Du haut d’à peine quelques printemps, je découvris façon Pagnol ce lieu pharaonique qui allait être pour le restant de mes jours l’écrin précieux de mon enfance.
L’appartement était gigantesque, tout en plancher et bien qu’il n’était pas de première jeunesse, il m’allait à ravir. Perchée sur mon piédestal au sommet de ma tour d’ivoire de deux étages, je trottais allègrement d’une fenêtre à l’autre, regardant tour à tour avec admiration, côté pile, la vue imprenable que nous avions sur Sainte Barbe, côté face, la cour, à demi couverte d’un grand préau dans lequel s’encastrait, par je ne sais qu’elle magie , un magnifique tilleul en fleurs.
Ce ne fût pas ma seule surprise ! Le patronage, ancienne école privée réhabilitée en appartements, était aussi un mini « Disney Word » avant- gardiste, avec ciné incorporé et de multiples animations. Chaque jeudi et les jours de vacances, se retrouvaient pour une véritable « guerre des boutons » tous les gamins du coin, ce qui était loin de me déplaire.
Dès le premier soir, je m’endormis avec ravissement, ballottée par le son d’une fanfare. Les murs et le plancher se mirent au diapason m’emportant en quelques vibrations, dans les bras de Morphée, ce qui dès le berceau, me donna la fibre musicale. L’ambiance s’annonçait festive et prometteuse !
Le comble du bonheur, fût sans doute de découvrir que je partageais aussi cette grande bâtisse avec d’autres colocataires en couches culottes !
Je fis la connaissance d’Henry mon voisin du dessous et yéyé celle de sa sœur Claudine. Après les préliminaires usuels de lèche bébé, Henry et moi devinrent vite inséparables, s’unissant dès le premier clin d’œil, pour le meilleur et pour le pire. Les filles s’adonnèrent sans plus attendre à leurs jeux de poupée tandis que nous, jetâmes notre dévolu sur une vieille diligence, somnolant dans un coin du préau.
Dans ce curieux carrosse, tout de noir vêtu et orné de dorures, nous installèrent notre QG, intrigués de le voir de temps à autre disparaître à l’arrière train d’un énorme cheval. Des heures durant, nous restions là à jouer et à voyager au gré du temps et de nos fantaisies, tantôt rois, tantôt bandits des grands chemins….
Bernard, dit « Manard » mon colocataire de gauche, dernier né de la grande maisonnée, finit par nous rejoindre. Jeannine son aînée, s’allia au clan des jupettes. Le nouveau kami case, dès son arrivée, nous réduisit sérieusement l’espace ! Le pire, était à craindre et ne tarda pas à venir ! Doté d’une maladresse digne d’apparaître dans le livre des records, notre bad boy en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, dépouilla notre quartier général de toutes ses richesses et franges dorées. Le KGB des mini dentelles fit implacablement son rapport aux autorités supérieures, ce qui nous valûmes illico presto quelques avoinées ! La sanction fût hélas sans appel et notre Cadillac, sous les feux d’une interdiction, momentanément déclassé!
L’année suivante, Henry déménagea, quittant à mon grand désespoir définitivement le Patro et j’eus mon premier bleu au cœur ! Peu de temps après notre roll Royce disparut définitivement à son tour sans que nous ne sachions ni comment, ni pourquoi ! L’énigme ne fut résolue que bien des années plus tard, quand nous comprîmes que notre hippomobile qui était en fait un corbillard, avait tout simplement lui aussi fini ses jours.
L’épreuve du pot fût réussie et s’acheva alors à jamais le temps des couches culottes !
-4-
Sur le chemin des écoliers
Dès que je mis le pied à l’étrier, je sus que l’école ne serait pas ma priorité ! Faut dire que sœur Ficelle, c’est ainsi que je l’appelais, était rêche et peu avenante et ne m’aida pas vraiment à m’engager dans cette voie.
Peu enclin à rester sur ma chaise toute la sainte journée, je fis dès le départ l’inventaire des placards à balais, des toiles d’araignées dans les quatre coins de la classe, de la cour et même celui de l’office de la mère supérieure. Mon esprit aventurier, voulant faire le tour de la question, m’amena dans la foulée à expérimenter le test du « torchon mouillé » ce qui instamment me chauffa le fessier et tempéra quelque peu mes ardeurs. L’épreuve du bizutage passée, n’ayant d’autre alternative que de continuer l’aventure, je pris la décision de me la jouer plus stratégique.
Cette fois bien calée sur mon siège mais la pensée toujours galopante, tel un caméléon accroché à sa branche, je me fondis dans la couleur locale et l’égo de sœur Ficelle en fut satisfait .Le temps de gestation promettait d’être long et mieux valait, dès à présent ménager sa monture !
De nature positive, je pris le bon côté des choses, ciblant surtout les récrés que j’affectionnais plus particulièrement. Les notes ne démontant pas encore l’assiduité de mon travail, je pus sans trop de difficultés laisser libre cours à mon imagination, atterrissant avec subtilité sur le plancher des vaches, quand la situation devenait délicate ! Sœur Ficelle à mon grand soulagement n’y vit que du feu !
L’année suivante l’arrivée d’Olivier, un petit frère tombé miraculeusement du ciel , ramena « sœur sourire » à ses premiers amours, ce qui me sortit instamment de toutes mes rêveries ! Comme moi il fit à son tour le parcours initiatique complet et face à la foudre de notre sainteté, défendit ses arrières avec vivacité ! Le bougre et j’en fus pas peu fière, donna à la Ficelle bien du fil à retordre ! Il mordait comme un lion, ruait comme un cheval, chargeait comme un taureau et meuglait comme un veau qu’on mène à l’abattoir !
Olivier me réconcilia un temps soit peu avec l’école, devenue pour moi tout d’un coup nettement plus attrayante ! Cette année là, nous furent sans contestation, les rois du bac à sable !
-5-
Un olivier tombé du ciel
Je ne sus pas vraiment à l’époque, pourquoi un beau matin olivier débarqua à la maison, la valise à la main ! Papa voulait un garçon, Yéyé un petit frère et j’imaginais donc qu’ils avaient du se le procurer quelque part, sans accorder beaucoup d’importance quant à sa provenance.
Je ne suis pas certaine non plus que son arrivée m’enchanta sur le coup ! N’étais je pas le garçon, certes un peu manqué, que mon père avait toujours souhaité, alors pourquoi donc s’en était-il allé chercher un autre !
Habillé un peu kitch, les cheveux à la brosse, le visage barbouillé de mercurochrome, Olivier ressemblait à Doupic, un petit hérisson craintif, bien mal en point, que j’avais un jour récupéré sur le bord de route. Comme mon porc épic, dès que je l’approchais, il se mettait en boule, sortant là ses aiguilles, prêt à me transpercer. Je me doutais qu’il allait lui aussi devenir le plus doux, le plus tendre de tous les petits frères de la planète terre.
Son esprit rebelle dû je suppose venir rapidement à bout de mes résistances et très vite nous devinrent inséparables, complices et surtout solidaires dans l’adversité.
Régulièrement une dame Bourrel, tout de noir vêtue, les cheveux poivre et sel venait à la maison, pour prendre disait elle de ses nouvelles puis un jour, sans que je comprenne pourquoi , elle embarqua mon petit frère.
Je ne saurais pas dire, là non plus, combien de temps Olivier resta chez nous ! Deux ans, peut être trois ! Ce dont je suis sûre en revanche, c’est qu’il m’avait fondre comme neige au soleil tant nous étions devenus proches !
Son départ eut l’effet d’une secousse sismique qu’on n’a pas vu venir et qui vous laisse à terre, interrogatif et les quatre fers en l’air ! Cet après midi là le tremblement de terre fut si puissant que nous dûment nous cachés tous deux dans le grenier, espérant ne pas être emportés par les vents violents qui tout d’un coup s’étaient levés !
Papa rentra dans une colère folle en découvrant que son p’tit gars s’en était allé. Maman et yéyé, rapatriées dans la cuisine, n’en finissaient pas de pleurer.
Quant à moi, toutes les pommades apaisantes que l’on me mit ce jour là ne purent jamais résorber cet énorme 2ème bleu au cœur que je m’étais fait en tombant !
-6-
Les années Soixante
Entrée en CP
A suivre.....
Chloé
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Attentat à Nice
L'horreur absolue!
Pensées
Pour tous ceux
Qui sont dans la souffrance aujourd'hui.
Rien ne justifiera
Chloé
Qu’on se nomme Jean, Muhammad, Abraham ou Dewei
Que l’on soit un apôtre, un prophète, un Dieu ou bien un roi
Qu’on lise le coran, Les Sse Chou, la bible ou la Torah
En hébreux, en Chinois, en Français , en Hongrois
Dans les temples, les églises, les mosquées ou bien dans sa Kasbah
De ci, de là, à l’envers, à l’endroit, du nord au sud
De l’ouest à l’est où tourné vers la Mecque
Rien ne justifiera
Aucun livre
Aucun Dieu
Aucun roi
Aucune religion
Un état de non droit
Où l’on tue de sang froid
Des êtres innocents
Victimes d’idées folles
Qu’ils ne comprennent même pas!
Chloé
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Cet arbre tourmenté
Porte en lui la souffrance
Et la désespérance
De ces gens en errance
Comme lui, déracinés
Chloé
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Proposition de Pascal XYZ
Les arbres
Plus sages que les hommes
Sont déjà en haut
Prenons exemple sur eux
Lien de son site
2 commentaires
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