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    Défi d’écriture

    proposé par Mil et une

    Lien dans blogs extérieurs

     

    Jusqu'au 13 août à midi,

     Nous vous proposons de participer à notre jeu d’écriture

     Autant de fois qu’il vous plaira

    La seule contrainte étant

    Que chaque titre contienne le nom d’une carte 

     

    Ma proposition

     

     

     

    La dame de Pique

    (Inspiré de la dame de pique de Pouchkine)

     

    La nuit était déjà bien avancée, quand Simone de  Bertignac referma son livre- la dame de pique d’Alexandre Pouchkine-  regrettant presque de l’avoir si rapidement dévoré. « Bien joué Madame la comtesse   s’exclama t-elle tout haut. A bien mal acquis ne profite jamais !  Puis elle rajouta en s’esclaffant  « Quel benêt quand même cet Hermann, se donner tant de mal pour usurper la combinaison gagnante pour  au final  se méprendre en confondant l’as et la dame de pique ».

     

    Le vieux Eugène dérangé dans son sommeil sursauta, bougonna quelque peu en jetant  un regard ensommeillé à sa femme puis habitué à ses extravagances replongea dans les doux  bras de Morphée,  sans se hasarder à lui poser la moindre question.

     

    Dans l’obscurité totale de la nuit, Simone, fût hantée par des souvenirs lointains, qui lui revinrent  cruellement en mémoire et ne put trouver le sommeil. Elle aussi comme Anna Fedotovna, avait un jour  mis le doigt dans l’engrenage ! Emportée par cette frénésie diabolique  du gain, ce besoin compulsif de jouer et de jouer encore, elle  avait durant plusieurs années, côtoyer l’enfer. Peut être était elle prédestinée à cela !

     

    Issue d’une famille bourgeoise,  elle avait longtemps vécu avec ses parents près  de Vincennes et  avait  alors baigné très tôt dans cette atmosphère exaltante et quelque peu enivrante du jeu.  Son père  passionné de courses de chevaux, sans être cependant un joueur invétéré, l’amenait régulièrement le dimanche à l’hippodrome, occasion pour elle d’être un peu seule avec ce père qu’elle voyait si peu en semaine.  Elle aimait ce lieu particulier,  fascinée déjà  par l’excitation qui y régnait, l’ambiance  festive et conviviale qui s’y dégageait.

     

    Ses parents possédaient également une villa au bord de mer à Tourgeville à proximité de Deauville et y ils y venaient chaque été.  Deauville déjà réputée pour sa station balnéaire, son cadre exceptionnel, son casino, ses  hôtels,  était à l’époque le lieu de villégiature des gens aisés et s’y retrouvait en période estival  tout le  gratin parisien.

     

    A la mort de ses parents, dans les années soixante, elle avait alors 27 ans, la propriété De Deauville lui était revenue. Simone avait ressenti alors un immense vide et dans  la tradition familiale  avait continué à  y venir chaque été,  retrouvant là ses souvenirs et son cercle de relations.

     

    Le casino avait le vent en pourpre. Lieu branché et incontournable pour la jeunesse dorée, elle y retrouvait ses amis et l’ambiance si particulière et exaltante qu’elle aimait tant enfant. Dans ce décor fastueux où tout était conçu pour  que la clientèle  s’y installe dans la durée, Simone perdit rapidement pied. Elle connut tout d’abord, comme beaucoup,  l’ivresse des premiers gains  quand tout vous réussit puis s’en  suivies les premières pertes qui vous poussent à aller toujours plus loin pour se refaire jusqu’au jour où,  endettée, elle avait fini par sombrer dans le désespoir le plus  total. Qui sait, emportée  dans cette spirale infernale ce qu’elle serait devenue si elle n’avait pas alors rencontré dans ce moment crucial l’homme de sa vie, Eugène de Bertignac qui, à force d’ amour, de persévérance et de patience, l’avait aidé sans jamais défaillir, à s’en sortir.

     

    Cela faisait 52 ans à présent qu’elle partageait la vie D’Eugène. Ils s’étaient mariés, avaient quitté définitivement les fastes de la vie mondaine pour  s’installer à Candes St martin sur les bords de la Loire, petit village paisible, au coeur de la Touraine. La villa de Deauville avait été vendue, ses dettes remboursées et  respectant la promesse faites à son mari, elle n’y retourna jamais.

     

    Tout ça était bien loin d’elle aujourd’hui, même si de temps à autre, les  nuages du passé venaient encore quelque peu troubler son sommeil.

     

    Au petit matin, refermant la parenthèse de cette nuit agitée, après avoir pris son petit déjeuner Simone rejoignit son mari, dans le jardin. Là encore, il ne lui posa pas de questions. Il le connaissait ce regard un peu  perdu et se contenta de lui sourire tout en la prenant tendrement  par le bras.

     

    Retrouvant en un instant cette complicité qu’ils avaient toujours eue,  comme à leur habitude, ils se promenèrent longuement dans les allées du parc tout en conversant, s’extasiant devant chaque arbre, chaque fleur, chaque nouvelle bouture … La vie reprenait son cours dans cette quiétude qu’ils aimaient tant.

    Chloé

     

     

     

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  • Conte musical

     

    Joséphine et le petit Prince

    ou

    Il était une fois la différence

     

     

    Tableau 1

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

          

    Le petit prince vivait toujours sur la planète des songes, celle où tous les rêves sont bleus mais où  l’on s’ennuie un peu ! Sa rose fatiguée avait pris de l'âge et piquait à présent  un peu du nez ! Son mouton lui, tournait en rond ! Ses volcans étaient enrhumés, un peu grippés quand à  ses baobabs, ils  faisaient grise mine!

     

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

      

    Oh, bien sûr,  il y avait  bien les   couchers de soleil qu'il  contemplait avec ravissement à la tombée du jour ou  la rosée du matin qui le mettait de bon entrain mais le petit Prince était inquiet ...  Malgré toute l'attention qu'il portait chaque jour  à ses amis,  ils semblaient tous s'ennuyer, dépérir! 

     

    Sur les astéroïdes voisins, ils n'avaient guère meilleure mine  !

     

    L’allumeur de réverbère  à présent vivait dans le noir  et  sombrait dans le désespoir ! A faire le jour et puis la nuit, y'avait eu comme un court circuit!  

     

    Sur la planète  impériale, ça n’était pas non plus la joie ! Pas un sujet à gouverner ! Las de ne voir jamais personne,le roi  en perdit sa couronne !

     

    Sur la planète «  j’ai tout mon temps, y’a pas le feu, j’fais c’que je peux » ça n’était là  guère beaucoup  mieux ! A ménager trop sa monture dans l’éventualité future qu’on lui demande de se presser, il eût quelques courbatures qui l’obligèrent à s’arrêter !

     

    Sur la planète du scientifique ,  la matière grise criait famine et faute d’être bien alimentée,elle  finit donc par s'épuiser !

     

    Sur la planète du pas content, qui râle, qui râle, qui râle tout le temps, pas un avis de coup de vent ! C’en était même désespérant !

     

    Le business man était en panne ! Ses carnets de chèque, ses cartes bancaires gisaient le nez dans la poussière! L'homme d'affaire n'ayant rien à faire il décida donc de se taire! 

     

    La vaniteuse voulait y croire mais à trop regarder son miroir, le « Moi » le «  Je »  faute de mieux étaient devenus silencieux !

     

    L’astéroïde de l’ivresse ne lançait  plus de S.O.S ! Plus une bouteille de détresse n’était jetée dans l’univers ! 

     

    Ces amis était bien moroses! Il lui fallait faire quelque chose! Mais comment  faisaient-ils sur la terre pour résoudre tous ces mystères ! la terre en bas tournait-elle rond ? Antoine  son ami l’aviateur avait –il pu lui s’envoler ? Et son renard apprivoisé ne l’avait-il pas oublié ? Quand était-il de l’amitié ? 

     

    Pour le savoir, le petit prince décida d’entreprendre un nouveau voyage sur terre ! Peut être que l’aiguilleur de train saurait cette fois lui expliquer après quoi courent tous les hommes quand ils ont l’air tellement pressés ! Son ami  Antoine n’était plus là  mais lui restait Joséphine son ange gardien ! Elle la connaissait bien a terre et  saurait la lui raconter !

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

    Tableau 2

                                                                                        ....

    Le standard était encombré et le petit prince du quelque peu patienter.

    Quelques minutes plus tard…

     

    - Allo le paradis ?

    -  Oui,  ici le service social des anges gardiens, j’écoute !

    -  Ici le Petit Prince, pourrais-  je parler à Joséphine ?

    -  Ne quittez pas !

    -   Allo oui, ici Joséphine, que puis- je pour toi !

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

    ...

    Joséphine, c’était une bien petite personne, à peine plus haute que trois petites pommes mais tellement grande à l’intérieur ! Oh elle n’avait pas toujours été un ange  ! Elle avait fait partie des humains et avait dû trouver son chemin ! La terre elle l’avait fait dans tous les sens, à la rencontre des différences !

     

    Chanson

    -1-

    J'ai des amis hollandais

    J'ai des amis Javanais

    j'ai des amis au Portugal

    J'ai des amis au Sénégal

    -2-

    Tant que la terre sera ronde

    J'irai autour du monde

    Voir d'autres êtres humains

    Ni plus, ni moins

    -3-

    J'ai des amis dans les îles

    J'ai des amis dans les villes

    J'ai des amis proches ou lointains

    j'ai des amis dans tous les coins

    -4-

    J'ai des amis de partout

    J'ai des amis n'importe où

    J'aime aller dans tous les sens

    Pour rencontrer les différences

    -5-

    Depuis que la terre est ronde

    On est tous du même monde

    De simples êtres humains

    Ni plus, ni moins

     

    Tant que la terre sera ronde

    J'irai autour du monde

    Voir d'autres êtres humains

    Ni plus, ni moins

     

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

    Tableau 3

     

            Comme avant chacun de ses voyages, le petit Prince fit le ménage et rangea soigneusement sa planète! Il confia son secret  à sa rose qui se devait de le garder tant qu’il ne serait pas rentré. A son mouton, en aparté, il  demanda de protéger sa fleur de tous les dangers !  !Il recouvrit ses deux volcans afin qu'ils puissent se reposer et s'en alla  !

     

    « Chacun avait une mission, qui lui  donnait une raison de s’occuper et d’exister »

     

    Chanson

    chloé

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

     

    « Dis dessine moi un mouton »

     

    Refrain

    Dis dessine moi un mouton

    Chante- moi une chanson

    Dis raconte moi la terre

    A à ta manière  

    -1-

    Plus rien ne tournait rond

    Sauf peut-être son mouton

    Sa rose fatiguée

    Piquait un peu du nez

    -2-

    Comment Font-ils donc sur terre

    Pour résoudre tous ces mystères

    La terre tournait elle rond

    Il se posait la question

    -3-

    Dans l’immensité des cieux

    Là où les rêves sont bleus

    Suis-je heureux ou malheureux

    Dis-moi la couleur de mes yeux

     

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

    Tableau 4 

     

    Ils survolèrent longtemps la terre.  Elle  était de toutes les couleurs. On y voyait les océans et  la limite des continents.

     

    La terre expliqua Joséphine, commençant son enseignement, c’est des milliers d’astéroïdes qui se sont juste regroupées. Les couleurs d’abord séparées se sont peu à peu mélangées donnant cette grande diversité ! Sur ces petites planètes blotties les unes contre les autres, vivent les hommes ! Des hommes,  il y en a aussi de toutes les couleurs ! Des rouges, des blancs, des jaunes… Là aussi, au fil du temps, les couleurs se sont entremêlées donnant à l’homme d’autres nuances.

     

    Chorégraphie des planètes

     

    Sur ces planètes, Petit prince, tu y trouves comme chez toi, des allumeurs de réverbères, des pas contents, des hommes d’affaires, des rois, de moutons, des roses et tant et tant de choses encore !

     

    Les  différences reprit Joséphine ce sont les richesses de la terre quand on sait les équilibrer, ce sont les guerres et les misères quand on ne sait pas les respecter ! Ta rose, tu t’es mis à la regarder à l’arroser, la protéger et tu as appris à l’aimer ! Elle sans doute pour te remercier a su te donner en échange, toute sa beauté à contempler ! Tu aurais pu la piétiner mais tu as su la respecter

     

    Chanson

    chloé

    Différence

     

    Différence ! Droit à la différence

    Différence, le droit à l’existence

    -1-

    Moi j’suis petit

    Toi t’es grand

    Et lui pas tout à fait blanc

    On est tous différents

    -2-

    Moi je cours dans les champs

    Et toi t’écoutes le vent

    A pied, en fauteuil roulants

    On est tous différents

    -3-

    Moi tu sais dedans ma tête

    C’est pas tous les jours la fête

    Y’a des moments de tempête

    On est tous différents

     

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

    Tableau 5

     

     

    Le petit prince resta songeur. Silencieux ils se rapprochèrent de la terre et s’arrêtèrent un instant pour l’écouter. Elle était toute parfumée et semblait respirer, danser, chanter !

     

    Chanson

    Chloé

     

    C’est la terre qui tourne

    Qui tourne en rond

    C’est la terre qui tourne

    Elle tourne bien rond

    Et tam tam tam tam tam tam tam

    Tam tam tam tam tam tam tam

    La la la lala la la

    La la la lala lala

     

    ( bruit des oiseaux, de la pluie, du vent, de la mer… 

    ...

     

     En Afrique les couleurs étaient chaudes et se mélangeaient  aux senteurs d'épices, d'acacias de baobabs. En traversant le Sahara, Le Petit Prince ne revit pas Antoine mais reconnu grâce à son anneau d'or, le serpent à énigmes qu'il avait croisé jadis  dans le désert.Il  lui donna des nouvelles de son ami l'aviateur et il  sut alors  qu'il s'était envolé vers d'autres horizons  pour faire un long et grand voyage.

     

    chanson

     

    Soleil d'Afrique, tu cognes fort

    Par dessus la savane

    Et même les plus grands sorciers s'endorment dans leur cabane

    Wanda, Wanda ....

     

    En France, les roses étaient toujours aussi resplendissantes, habillées de  somptueuses parures multicolores et flottait dans  le ciel un air d'accordéon. Ils firent même une halte en Bretagne! Tous les Bretons faisaient la fête et ça sentait l'odeur des crêpes!

     

    Chanson

    Air populaire

    y'a un petit mouton dans mon village en haut

    y'a un petit mouton dans mon village en bas

    dans mon village en haut

    dans mon village en bas....

     

    Des jours durant,  ils parcoururent les champs de blé, traversèrent les rivières, longèrent les montagnes puis un jour à l'ombre d'un pommier en fleurs , le Petit Prince vit apparaître son renard. "Maintenant que tu m'as apprivoisé lui avait-il dit lors de son dernier voyage, ton pas  m'appellera toujours hors du terrier comme une musique " Il ne lui avait pas menti et  ne l'avait pas oublié malgré le temps qui s'était écoulé et la distance qui les avaient séparés. Au petit matin, se faisant à nouveau le serment de ne jamais s'oublier , le petit Prince quitta son renard et reprit  son voyage .

     

       En Turquie, Joséphine sortit de sa malle une bien jolie carte postale sur laquelle il était écrit : " Bien le bonjour de Bretagne  à tous nos amis de Turquie " Yunus et Ercam lui avait confié ce message, elle se devait de l'envoyer!

     

       Au dessus de l'Asie centrale soufflait le vent du mistral. Le ciel était tourmenté et la terre semblait sangloter. Ils virent la folie meurtrière des hommes  le temps d'un matin d'automne.

     

    Mais la leçon n'était pas terminée, restait encore  à connaître Hutché, un petit indien hors du commun que Joséphine connaissait bien!  Ils mirent le cap sur L'Amérique.

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

      Tableau 6

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

     

    Chanson

    chloé

     

    Dans la vallée des Dakotas

    Dans les prairies le long du Mississipi

    Vivaient en paix

    En harmonie

    les vieux indiens

    Grands chasseurs de santa Tanka

     

      A la naissance, Hutché avait un pied déformé; c'était son destin et personne,non personne n'y pouvait rien! Parce qu'il était différent Hutché pensait qu'on ne l'aimait pas et que jamais il ne ferait la fierté des siens et ne serait un grand chasseur de santa Tanka!   

    Joséphine, il l'avait souvent appelée quand il était désespéré mais le vent soufflait dans sa tête et il ne l'entendait pas quand elle lui disait" Regarde le monde Huché, regarde le monde de tes yeux "Mitakuyé Oyasim"ce qui signifiait "tu es de la famille des choses vivantes"

     

    Parce qu'il était malheureux, Hutché se fermait à ceux qui voulaient lui ouvrir les yeux. Son cœur devenait froid, il se sentait perdu ! Où était le nord, où était le sud, où était l'ouest des prairies quand il pleurait loin des tipis!

     

    Un jour pourtant, Hutché se mit à guetter le renard , à observer les castors au bord de la rivière et sans le savoir il se mit à regarder le monde. Un soir il vit un étalon magnifique! Imitant les bruits de sa respiration, le petit indien s'en approcha, lui tendit de l'herbe et lui murmura quelque chose à l'oreille. Hutche sentit alors le museau du Santa Tanka dans le creux de sa main et la vie qui battait là plus fort que tous les tambours du monde réunis. Son cœur et celui de son nouvel ami battaient ensemble comme un seul cœur!  Cette nuit là quand il regagna son village, acclamé par la tribu des Dakotas,  ses yeux étaient calmes comme un ciel d'été car lui seul détenait le pouvoir de parler aux chevaux sauvages.

     

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

     

     Le Petit Prince fût très impressionné par ce petit garçon pas comme les autres. Au moment du départ, il lui tendit la main et sentit soudain la vie qui battait plus fort que tous les tambours du monde réunis! Son cœur et celui d'Hutché battaient ensemble comme un seul coeur.

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

      Tableau 7

     

    Sur le chemin du retour, le petit Prince, perdu dans ses pensées, resta bien silencieux! Qu'allait-il faire en rentrant! Allait-il lui aussi réunir tous ses amis pour qu'ils échappent à l'ennui et apprennent comme les humains à vivre ensemble ! Le petit Prince savait que le vent du mistral pouvait souffler et que la terre tourmentée par la folie des hommes pouvait sanglotter!  Que l'on pouvait être très heureux  et tout à la fois malheureux mais... Comment ne pas entendre tous les tambours du monde  quand ils battent ensemble comme un seul coeur! Comment ne pas se souvenir des champs de fleurs, de ces saveurs , de ces couleurs! ! Comment oublier tous ces Hutché, hors du commun aux yeux calmes comme un ciel d'été.... 

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

     

    Regarde la terre de tes yeux, petit Prince,

    Elle apporte la semence, le droit à l'existence

    Elle recueille en son sein, le plus précieux des biens

    Regarde la terre de tes yeux Petit Prince

    Elle est pour toi une mère

     

    Regarde le ciel de tes yeux Petit Prince

    Il t'apporte de l'eau, du soleil sur ta peau

    Il fait naître le jour et la nuit tour à tour

    Regarde le ciel de tes yeux petit Prince

    Il est pour toi un père

     

    Toutes les choses vivantes sont leurs enfants

    qu'elles aient des ailes, des jambes ou des racines

    tu es toi aussi de la famille des choses vivantes

    Préserve à jamais

    ce lien qui t'unit à ta mère, à ton père et aux tiens!

    Mitakuyé Oyasim

    Tu es de la famille des choses vivantes

     

     

    Quand le Petit Prince rejoignit sa planète, tous l'attendaient pour faire la fête! Sa rose n'avait pas parlé et avait gardé le secret mais ses amis tous très inquiets de ce départ précipité s'étaient tour à tour réunis, une fois chez l'un , une fois chez l'autre! Ils se faisaient tant de soucis! Chacun avait trouver sa  raison de s'occuper et d'exister!

     

    Qu'aurait-il pu rajouter! Ses amis avaient décidé! Ils allaient donc essayer comme tous les hommes de la terre de vivre ensemble dans le respect de leur différence!

     

    Ils firent la fête toute la nuit!  En souvenir de son voyage le petit Prince leurs appris même une chanson du Brésil: "la Sambalélé"

     

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

     Sambalélé

     

    Faisons la fête sous les étoiles

    dans la nuit folle du carnaval

    défilent aux sons de la samba

    sifflet, tambours et maracas

    samba, samba, sambalélé

    Com a cabeza que brada

    Samba, samba, sambalélé

    Com a cabeza que brada

     

     

    Au petit matin, Joséphine avait disparu  mais dans le ciel encore étoilé ,  il pu lire:

     

    A bientôt

    Sois le Santa Tanka de ta planète petit prince!

    Mytakuyé

    Mitakuyé Oyasim

    Tu es de la famille des choses vivantes

     

    Chanson finale

    Air mamy blue

    Chloé

     

    -1-

    Si tu ne connaissais pas le goût sucré du miel

    Le salé cristallin venu des fonds marins

    le nectar des fleurs que butinent les abeilles

    Ton existence, sans toutes ces nuances

    Insignifiantes, serait sans importance

     

    Le noir fait ressortir la lumière du blanc

    et les quatre saisons colorent aussi le temps

     

    -2-


    S'il n'existais sur terre, qu'une seule note de musique

    Si les senteurs des bois étaient tous identiques

    Si nous étions des clones et non des êtres uniques

    Ton existence, sans toutes ces nuances

    Insignifiante, serait sans importance

     

    Que serait ton courage sans notre lâcheté

    En l'absence de naufrage, que pourrais tu sauver

     

    -3-

    Si le loup affamé sortant de sa tanière

    Ne trouvait pas l'agneau au bord de la rivière

    même si le pot de fer brise le pot de terre

    Quelque soit la manière, tout finira poussière

    Ton existence, sans toutes ces nuances

    insignifiante, serait sans importance

     

     

    Conte musical: Joséphine et le petit Prince ou il était une fois la différence

     

    Fin

     

     

     

     

     

     

         .

     

     

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    Dans le torrent de mon enfance 

    M'en allant promener 

     

     

     

     

     

    Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener

    -1-

     

      Mi figue , mi raisin 

     

    Par une délicieuse nuit de printemps où tout le monde se la coulait douce, moi, de mon pseudo Chloé me débattais en vain dans le liquide amniotique de ma mère cherchant désespérément la sortie. Je vis donc précipitamment le jour, par l’issue de secours, le 9 mai, à 3 heures quarante cinq pour être précise. A mon arrivée, mon père en chaussons, réveillé à une heure indélicate de la nuit me jeta un regard désappointé en laissant échapper avec une grande spontanéité un « bordel de merde, encore une fille !

    D’un point de vue psychanalytique, le bébé au regard de Dolto étant à présent une personne et comprenant tout, mon histoire vous l’imaginez bien démarrait au plus mal ! Prédestinée alors dès le berceau à développer au mieux une bonne névrose mais ne pouvant revenir à la case départ, je pris le parti de rester. Certains naissent dans les choux, d’autres dans les roses, moi j’émergeais en eau trouble!

    Bien que mon anatomie affichait le contraire je fus pour mon père, jusqu’à la fameuse "mue des homards" ce garçon quelque peu manqué, qu’il convoitait tant ! Maman, solidarité féminine émergeant, fût au contraire ravie de cette nouvelle alliance en devenir, ce qui me compliqua ostensiblement la tâche. D’une nature plutôt conciliante et ne voulant éveiller l’irritabilité ni de l’un ni de l’autre, je fis donc avec ces ingrédients, au grand désespoir de Yéyé ma sœur qui en perdait son latin, un savant mélange dont je suis seule à connaître le secret! Dans cet amalgame succulent mais combien délictueux j’étais, moi qui ne savais pourtant pas nager, comme un poisson dans l’eau !

    Avec brio, je passais de mes jupes plissées à petits carreaux blancs et noirs au short rose assorti à mes bottes de plage, troquant dans une légèreté absolue le missel du dimanche contre la vieille bécane, rouillée et bien trop grande pour moi, de mon père.

    Du haut de mes quelques centimètres, bien loin encore de toutes ces hautes considérations intello- psychanalytiques, j’évoluais gaiement dans cette joyeuse mixture et je m’y retrouvais ! Pas de conflits intérieurs, même pas l’ombre d’un questionnement, tout s’harmonisait sans aucun effort de ma part.

    Les choses se compliquèrent sensiblement à l’âge, où sensée quitter les modèles familiaux pour devenir MOI, ne me restaient plus que mes épices très personnelles, colorées certes mais peu consistantes ! S’en suivit vous l’avez deviné ma première crise existentielle. Tout étant en chantier, Je dois reconnaître que celle-ci dura plus longtemps que prévu et perdura quelque peu dans le temps.

    Alors qui suis-je ; où vais-je ; sur quel étage j’erre, vous demandez vous? Bien qu’aujourd’hui cette rétrospective a pu m’apporter quelques éléments de réponses, je dois reconnaître que l’énigme n’est pas totalement résolue.

    Mes crises existentielles successives ayant momentanément faits une pause, je pense cependant pouvoir vous dire de façon assumée, que je suis ce mélange contradictoire et détonnant de ces deux être chers qui sans le savoir ne s’accommodaient pas si mal ! N’en suis-je pas la preuve lol. Le tout bien évidemment est agrémenté d’aromates très relevés et hauts en saveur qui donnent à ce que je suis une texture et coloration assez particulières mi poivre et sel, mi figue- mi- raisin. Un panaché souvent détonnant, je vous l’accorde quand le raisonnement, la passion, les ressentis se heurtent, se mêlent puis s’entremêlent montrant de moi selon les courants et la force du vent, ce que j’ai sans doute de meilleur mais aussi de plus insupportable !

    Mon père m’a laissé en héritage sa petite taille -1m56 et 46 kilos ; son nez légèrement en pointe, son caractère bien trempé et son versant parfois taciturne et solitaire ! Ma mère indéniablement le côté sœur Theresa ou abbé Pierre, sans les accessoires ! Alors me direz- vous, qu’est ce qui t’appartient vraiment dans tout ça ? Les épices bien sûr, auxquels se rajoutent mon sens de l’humour et de la dérision, ma fantaisie ou grain de folie, mon énergie, ma créativité …

    Pour mes collègues et amis qui m’appellent gentiment « l’électron libre » je suis une sorte d’atome chargé d’ions positifs et négatifs qui se déplace de façon incontrôlable dans la stratosphère, en bravant toutes les intempéries.

    Pour mes supérieurs hiérarchiques nettement moins poétiques et conciliants, j’ai été sans aucun doute une « emmerdeuse, une empêcheuse de tourner en rond » ce qui ma valu régulièrement quelques retours de bâton et de manivelle.

    Pour mes minots et leurs petits, une mère et mamé poule quelque peu envahissante, génitrice de futurs Tanguy en puissance !

    Pour ce qui est de mon mari tout simplement « une tendre chieuse » et je dois dire que l’image me plait assez !

    Je crois que je suis surtout une grande enfant de 62 ans qui n’a pas tout a fait fini sa croissance. (Rires).

     

    Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener

    -2-

    Le temps des couches culottes

    Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener

     Dans  la période «  emmaillotage », saucissonnée comme une andouille sans pouvoir prendre mon pied,  j’imagine me connaissant,  que je dressais déjà des plans sur la commette,  histoire de rompre la routine ! Une fois  libérée de mes langes, dans mes premiers balbutiements,  ne me restait donc plus qu’à rattraper le retard pris ayant déjà  en tête une multitude de projets ! Bien que je ne garde de cette époque que les images un peu  floues  d’un pan de mur de bois , des rubans bleus flottant dans les cheveux  de ma sœur Yéyé, de la barboteuse de mon cousin J.P  et  d’un vieux pépé Guilchet se penchant sans doute sur mon berceau , aux  dires de maman ce premier marathon fût un succès : ma courbe de poids était bonne , mon QI normal, jamais malade , toujours contente et mis à part que je suçais mon pouce et risquais d'avoir les dents en avant, tout allait pour le mieux, dans le meilleurs du monde. 

    En grandissant ma vie de bébé allait bon train et je  savourais avec gourmandise les ballades du dimanche en famille ravie de retrouver pour l’occasion  mes cousins et cousines, mon oncle Pierrot et ma tante Jeannette, Robert et  Germain les amis de la famille... Dans cette joyeuse cacophonie des couches culottes, sillonnant tantôt les rues du Faouët, les Halles,  les allées de boules,  tantôt la rivière de L’Ellé  allant du   grand pont jusqu’à Ste Barbe , la vie était douce et tranquille.

    Chaque équipée était ensuite couronnée d'un goûter fastueux chez nos grands parents paternels. Joliment dressés sur la grande table, nous attendaient  les crêpes, le pain sucré et  les succulentes  crème à la vanille, dont grand-mère  seule avait le secret ! Servie dans de magnifiques  coupelles  japonaises en porcelaine, dans un silence presque cérémonial où  l’on ne percevait plus que le bruit régulier de nos  cuillères, nous n’étions plus que des petits  ventres sur pattes dégustant gloutonnement une œuvre d’art  A peine emplis de toute ces béatitudes, flottait déjà dans l'air pour le repas du soir,  l'odeur des petites pommes de terre dorées frémissant délicatement dans le grand chaudron noir posé sur le fourneau! 

     

     

    Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener

        Pendant que les grands conversaient autour du café,  grand-père occupait  la marmaille, nous faisant tour à tour sauter sur ses genoux. Dans la bonne humeur constante qui était toujours la sienne, il nous racontait inlassablement sans jamais se tarir, l'histoire gravée dans mon souvenir  de « Marie trempe ton pain dans la soupe » Comme à son habitude, mémé ronchonnait toute seule dans son coin. 

    L'insouciance de la jeunesse à laquelle se rajoutait nos babillages,  mettaient  sans doute à mal  son organisation millimétrée, ce qui avait le don de l'agacer! La table débarrassée, commençait  pour les adultes les incontournables  partie de belote et pour nous le début des festivités!

     En quête de nos premières  croisades, sous la surveillance de ma soeur yéyé et de mon cousin Patrick, la tribu au complet   des " indiana Jones" en couches culottes pouvait enfin se mettre à pied d'œuvre et  se lancer avec excitation et fébrilité, dans l'exploration de la cave sombre et peu rassurante, de la vieille écurie et du  jardin interdit mais tellement attrayant  du voisin d'à côté.

        La semaine, je présume devait être plus calme. Papa allait à son travail, yéyé à l’école et moi j’avais ma maman à moi toute seule ! Avec ses cheveux mi longs, légèrement rehaussés d’un peigne de chaque côté, toujours aimante, attentive et à nos petits soins,  j’imagine qu’elle me chantait sûrement de sa voix douce et mélodieuse, le rêve bleu ou ma petite fille adorée ou peut être les yeux de maman sont des étoiles, airs si  chers  à mon enfance et que j’ai  moi même fredonnés ensuite à mes enfants et petits enfants.  

    Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener

    -3-

    Mon patronage

          Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener

    Dans ma troisième année ,au début de l’été, mes parents quittèrent  la rue du château pour s’installer au patronage. Du haut d’à peine quelques  printemps,  je découvris façon Pagnol  ce lieu pharaonique qui allait être pour le restant de mes jours l’écrin précieux de mon enfance.

     L’appartement était gigantesque, tout en plancher et bien qu’il n’était pas de première jeunesse,  il m’allait à ravir.  Perchée sur mon piédestal au sommet de ma tour d’ivoire de deux étages, je  trottais allègrement d’une fenêtre à l’autre, regardant tour à tour avec admiration, côté pile, la vue imprenable que nous avions sur Sainte Barbe, côté  face, la cour, à demi couverte d’un  grand préau dans lequel s’encastrait, par je ne sais qu’elle magie , un magnifique tilleul en fleurs.

    Ce ne fût pas ma seule surprise !   Le patronage, ancienne école privée réhabilitée en appartements, était aussi  un mini  « Disney Word » avant- gardiste,  avec ciné incorporé  et de multiples animations. Chaque jeudi et les jours de vacances, se retrouvaient pour une véritable  «   guerre des boutons »  tous les gamins du coin, ce qui était loin de me déplaire.

    Dès le premier soir, je m’endormis avec ravissement, ballottée par le son d’une fanfare.  Les murs et  le plancher se mirent au diapason m’emportant  en quelques  vibrations,  dans les bras de Morphée,  ce qui dès le berceau, me donna la fibre musicale. L’ambiance s’annonçait festive et prometteuse !

     Le  comble du bonheur, fût sans doute de découvrir que je partageais aussi  cette grande bâtisse avec d’autres colocataires en couches culottes !    

     Je fis la connaissance  d’Henry mon voisin du  dessous et yéyé celle de sa sœur Claudine. Après les préliminaires usuels de lèche bébé, Henry et moi devinrent vite inséparables, s’unissant dès le premier clin d’œil, pour le meilleur et pour le pire. Les filles s’adonnèrent sans plus attendre  à leurs jeux de poupée tandis que nous,  jetâmes   notre dévolu sur une vieille diligence, somnolant dans un coin du préau.

     Dans ce curieux carrosse, tout de noir vêtu et orné de dorures, nous installèrent notre QG, intrigués de le voir de temps à autre disparaître à  l’arrière train d’un énorme cheval. Des heures durant, nous restions là à jouer et à voyager au gré du temps et de nos fantaisies, tantôt rois, tantôt bandits des grands chemins….                                                

      Bernard, dit « Manard »  mon colocataire de gauche, dernier né de la grande maisonnée,  finit par nous rejoindre. Jeannine son aînée, s’allia au clan des jupettes.  Le nouveau kami case, dès son arrivée, nous réduisit  sérieusement l’espace ! Le pire, était à craindre et ne tarda pas à venir !  Doté  d’une maladresse digne d’apparaître dans le livre des records, notre bad boy  en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, dépouilla notre quartier général  de  toutes ses richesses et  franges dorées. Le KGB des mini  dentelles fit implacablement  son rapport aux  autorités supérieures, ce qui nous valûmes illico presto quelques avoinées ! La sanction fût  hélas sans appel  et  notre Cadillac, sous les feux d’une interdiction,  momentanément  déclassé! 

    L’année suivante, Henry déménagea, quittant  à mon grand désespoir définitivement le Patro  et j’eus mon premier bleu au cœur ! Peu de temps après notre roll  Royce  disparut  définitivement à son tour sans que  nous ne sachions ni  comment, ni pourquoi ! L’énigme ne fut  résolue que bien des années plus tard, quand nous  comprîmes que notre hippomobile qui était en fait un corbillard, avait tout simplement lui aussi fini ses jours.

    L’épreuve du pot  fût réussie  et  s’acheva alors à jamais le temps des couches culottes !

    Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener

     

     

    -4-

    Sur le chemin des écoliers

    Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener

          Dès que je mis le pied à l’étrier,  je sus que l’école ne serait pas ma priorité ! Faut dire que sœur Ficelle, c’est ainsi que je l’appelais,  était rêche et peu avenante et ne m’aida  pas vraiment à m’engager dans cette voie.

          Peu enclin à rester sur ma chaise toute la sainte journée, je fis dès le départ l’inventaire des placards à balais, des toiles d’araignées dans les quatre coins de la classe, de la cour et même celui de l’office de la mère supérieure. Mon esprit aventurier, voulant faire le tour de la question, m’amena dans la foulée à expérimenter le test du « torchon mouillé » ce qui instamment me chauffa le fessier et tempéra quelque peu mes ardeurs. L’épreuve du bizutage passée, n’ayant d’autre alternative que de continuer l’aventure, je pris la décision de me la jouer  plus stratégique.

       Cette fois bien calée sur mon siège mais la pensée toujours galopante, tel un caméléon accroché à sa  branche, je me  fondis dans la couleur locale et l’égo de sœur Ficelle en fut satisfait .Le temps de gestation  promettait d’être long et mieux valait, dès à présent ménager sa monture !

         De nature positive, je pris le bon côté des choses, ciblant surtout  les récrés que j’affectionnais plus particulièrement.  Les notes ne démontant pas encore l’assiduité de mon travail,  je pus sans trop de difficultés laisser libre cours à mon imagination, atterrissant   avec subtilité  sur le plancher  des vaches, quand la situation devenait délicate ! Sœur Ficelle à mon grand soulagement n’y vit que du feu !

          L’année suivante l’arrivée d’Olivier, un petit frère tombé miraculeusement du ciel ,  ramena « sœur sourire » à ses premiers amours, ce qui me sortit instamment de toutes mes rêveries ! Comme moi il fit à son tour le parcours initiatique complet et face à la foudre de notre sainteté, défendit ses  arrières avec vivacité ! Le bougre et j’en fus pas peu fière, donna à la Ficelle bien du fil à retordre ! Il mordait comme un lion, ruait comme un cheval, chargeait comme un taureau et meuglait comme un veau qu’on mène à l’abattoir !

      Olivier me réconcilia un temps soit peu avec l’école, devenue pour moi  tout d’un coup  nettement plus attrayante ! Cette année là, nous furent sans contestation, les rois du bac à sable !

        Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener

     

    -5-

    Un olivier tombé du ciel 

                                 Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener       

     

        Je ne sus pas vraiment à l’époque, pourquoi un beau matin olivier débarqua à  la maison, la valise à la main ! Papa voulait un garçon, Yéyé un petit frère et j’imaginais donc qu’ils avaient du se le procurer quelque part, sans accorder beaucoup d’importance quant à sa provenance.

       Je ne suis pas certaine non plus  que son arrivée  m’enchanta sur le coup ! N’étais je pas le garçon, certes un peu manqué, que mon père avait toujours  souhaité, alors pourquoi donc s’en était-il  allé chercher un autre !

       Habillé un peu kitch, les cheveux à la brosse, le visage barbouillé de mercurochrome,  Olivier  ressemblait à Doupic, un petit hérisson craintif, bien mal en point, que j’avais un jour récupéré  sur le bord de route.  Comme mon porc épic, dès que je l’approchais, il  se  mettait en boule, sortant   là ses aiguilles,  prêt à me  transpercer.  Je me doutais qu’il allait lui aussi devenir le  plus doux, le plus tendre de tous  les petits frères de la planète terre.

        Son esprit rebelle dû je suppose venir rapidement à bout de mes résistances  et très vite nous devinrent inséparables, complices et surtout  solidaires dans l’adversité.

       Régulièrement une dame Bourrel,  tout de noir vêtue,  les cheveux  poivre et sel  venait à la maison, pour prendre disait elle  de ses nouvelles puis un jour,  sans que je comprenne pourquoi , elle embarqua mon petit frère.

       Je ne saurais pas dire, là  non plus,  combien de temps Olivier  resta chez nous ! Deux ans, peut être  trois ! Ce dont je suis sûre en revanche, c’est qu’il  m’avait  fondre comme neige au soleil tant nous étions devenus proches !

       Son départ eut l’effet d’une secousse sismique qu’on n’a pas vu venir et  qui  vous laisse à terre,  interrogatif et les quatre fers en l’air !  Cet après midi là le tremblement de terre fut si puissant  que nous dûment nous cachés tous deux dans le grenier,  espérant ne pas être emportés par les vents violents qui tout d’un coup s’étaient levés !

        Papa rentra dans une colère folle  en découvrant que son p’tit gars s’en était allé. Maman et yéyé, rapatriées dans la cuisine, n’en finissaient pas de pleurer.

      Quant à moi, toutes les pommades apaisantes que l’on me mit ce jour là  ne purent jamais résorber cet énorme 2ème bleu au cœur que je m’étais fait en tombant ! 

    Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener

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    Les années Soixante 

    Dans le torrent de mon enfance m'en allant promener

    Entrée en CP

    A suivre..... 

     

     

     

    Chloé

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  • Extraits de mon recueil de poésies 

     

     

      

     

     

     

     

     

    Extraits de mon recueil de textes et poésies

     

    Extraits de mon recueil de textes et poésies

      

    Extraits de mon recueil de textes et poésies

     

     

     

     

    Extraits de mon recueil de textes et poésies 

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  •  

     Attentat à Nice 

     

    Poésie:

    L'horreur absolue!

    Pensées

    Pour tous ceux

    Qui sont dans la souffrance aujourd'hui.

    Humeur du Jour. Attentat à Nice

     

     

    Rien ne justifiera

    Chloé 

     

    Qu’on se  nomme Jean, Muhammad, Abraham ou Dewei

    Que l’on soit un apôtre, un  prophète, un Dieu ou bien un roi

    Qu’on lise le coran, Les Sse Chou, la bible ou  la Torah

    En hébreux, en Chinois, en Français , en Hongrois

    Dans les temples, les églises,  les mosquées ou bien dans sa Kasbah

    De ci,  de là,  à l’envers,  à l’endroit, du nord au sud

    De l’ouest à l’est où tourné vers la Mecque

    Rien ne justifiera

    Aucun livre

    Aucun Dieu

    Aucun roi

    Aucune religion

    Un état de non droit

    Où l’on tue de sang froid

    Des êtres  innocents 

    Victimes d’idées folles

    Qu’ils ne comprennent même pas!

     

     

     

    Chloé

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  • L' arbre tourmenté

    Cet arbre tourmenté

    Porte en lui la souffrance 

    Et la désespérance 

    De ces gens en errance

    Comme lui, déracinés

    Chloé

     

    Si l'image t'inspire écris une légende ou texte dans les commentaires.

    L'arbre tourmenté. photo prise par Sunshine

     

    Proposition de Pascal XYZ

     

     

     Les arbres 

     

    Plus sages que les hommes

     

    Sont déjà en haut 

     

     

    Prenons exemple sur eux

     

    Lien  de son site

     Parler en silence

     

    L'arbre tourmenté. photo prise par Sunshine

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