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Musique à cœur ouvert
Thème n°252
http://frambie.eklablog.fr/les-themes-p715642
Le cavalier sans tête
De Damien Saez
Je vais comme une pierre lancée
Au milieu des buildings
Je traverse la plaine comme un souffle sans bruit
Je vais comme une flamme sous la neige brûlante
Que nul ne peut éteindre
On ne m'a donné ni arme ni larmes à mes yeux
Que ce cheval d'acier noir et ce corps sans visage
J'ai l'âme de l'enfant et la mémoire du vieux
L'éternité c'est long quand on marche sans cœur
Je suis le cavalier sans tête
Et je cherche un amour
Au travers les tempêtes
Moi je cherche le jour
Moi je cherche la flamme
Qui viendra m'éclairer
L'âme
Du haut de ma monture sur des escaliers de brumes
J'entends le cri des hommes qui ont perdu l'amour
Alors j'envie soudain ceux qui ont larme à l'œil
Qui pleurent l'océan à se noyer dedans
Celui qui m'a fait voulant faire de moi l'immortel
Invincible il a fait l'armure mais il a oublié le cœur
Puisqu'on a fait mon âme dans un acier linceul
C'est de l'humain tout entier dont moi je porte le deuil
Au hasard des cités, ami parfois je rêve
De croiser sur la route une femme de cœur
Qui juste par amour partagerait son être
Mettre un peu de mortel à ma triste éternelle
Je suis le cavalier sans tête
Et je cherche un amour
Je traverse tempête
Moi je cherche le jour
Moi je cherche la flamme
Qui viendra m'éclairer
L'âmeSi je perds la mémoire
Zaz
J’me sens brocante, j’suis la méchante,
Si mes enfants m’invitent, je fais la pas contente,
Et quand ils me visitent, je suis la transparente,
J’me sens pâlotte, je me sanglote,
Mes enfants me nettoient, des inconnus me sortent,
À croire quand je me vois, que je suis déjà morte,
Si je perds la mémoire, faudrait pas s’inquiéter,
C’est qu’ma vie est au soir d’une triste journée,
Si je perds la raison, faudrait pas s’en vouloir,
Si c’est plus ma maison, laissez-moi dans l’couloir,
Si je perds les pédales, et si ça vous inquiète,
Si ça vous fait trop mal, je n’sais plus qui vous êtes,
Et si je perds la boule, n’ayez pas trop pitié,
Ma tête est une foule de visages oubliés,
J’me sens friperie, j’me fais momie,
Mes enfants me déplacent, comme un vieux manuscrit,
Et j’ai les feuilles qui cassent, et je suis mal écrit,J’me sens bizarre, j’me vis trop tard,
Si je repense aux instants, où j’ai fait sans savoir,
La course avec le temps, sans me dire au revoir,
Ref
Si je perds la mémoire, faudrait pas s’inquiéter,
C’est qu’ma vie est au soir d’une triste journée,
Si je perds la raison, faudrait pas s’en vouloir,
Si c’est plus ma maison, laissez-moi dans l’couloir,
Si je perds les pédales, et si ça vous inquiète,
Si ça vous fait trop mal, je n’sais plus qui vous êtes,
Et si je perds la tête, n’ayez pas trop pitié,
Bientôt je serai bête et vous aurez oublié,Zaz
"Avec la tête, avec le cœur"
Claude françois
Un dimanche soir d'hiver
Il pleure le petit garçon
Car il retourne à la pension
Dans l'auto qui le reconduit
Il sanglote sans dire un mot
Les yeux baissés le cœur gros
Sa mère le rassure tout bas
Tu vas bien t'amuser là-bas
[Refrain] :
Il a dit oui avec la tête
Il a dit non avec le cœur
Il a sourit avec la tête
Il a pleuré avec le cœur
Le petit garçon est grand
Il vient juste d'avoir seize ans
C'est presque un homme maintenant
Voilà qu'il est amoureux
Et ce soir il court la chercher
Mais elle a une voix changée
Tu m'en veux pas mais tu sais nous deux
Tu sais ce n'était pas sérieux
Extrait d'un poème de Prévert
Il a mis
Son chapeau sur sa tête
Il a mis son manteau de pluie
Parce qu'il pleuvait
Et il est parti
Sous la pluie
Sans une parole
Sans me regarder
Et moi j'ai pris
Ma tête dans ma main
Et j'ai pleuré.Et une petite dernière pour la route
Pour le plaisir des petits
De la tête aux pieds
Steve Warring
13 commentaires -
Isabelle Munné
Un de mes coups de coeur
Que je vous propose de découvrir
N'hésitez pas à mettre des commentaires
A partager
Et à illustrer de vos poèmes et suggestions
(ds les commentaires)
Je les mettrai sur la page
Merci à vous
Chloé
Isabelle Munné
Coup de cœur pour Isabelle Munné, artiste peintre pleine de délicatesse, de sensibilité et de poésie, rencontrée au hasard du chemin.
Une belle personne comme je les aime, que je vous invite à découvrir à votre tour en vous présentant avec son autorisation, quelques œuvres et illustrations poétiques
"Quelques instants, pour contempler le visage de l'humanité"
" Mon monde imaginaire me semble parfois plus présent que la vie réelle, il m'appelle si souvent vers lui...
Je peins donc pour respirer, pour être moi-même et sentir le souffle de ma liberté.
D'aussi loin que je me souvienne, je crois avoir toujours tenu un crayon ou un pinceau entre mes doigts.
Mon sujet de prédilection est le portrait, l'être humain, que j’aime décliner à travers de multiples techniques.
Après des études artistiques, j'ai décidé de devenir enseignante, ce fut l'un de mes plus grands coups de foudre ! Mon engagement depuis plus de 20 ans aux côtés des enfants, et notamment en secteur défavorisé, m’a à jamais émue et transformée.
Je leur rends fréquemment hommage à travers mes toilesIsabelleQuelques une de ses œuvres
"Liberté Chérie"
Il ne reste parfois que le silence ou l'évasion qu'offrent encore nos rêvent restés intacts ...
Aujourd'hui encore,ce 13 novembreserre bien souvent ma gorge.
Je songe à mes enfants,à tous nos enfants et à ce mondequ'ils devront "affronter".
Un temps pour la sidération.
Un temps pour les pleurs.
Un temps pour se relever.
Un temps Nouveau pour Espérer."Quelques instants de poésiepour contempler le visage de l'humanité tout en douceur.Du bout de mon pinceau, de mon crayonje m'approche au plus près de l'âme des êtres"IsabelleLe ciel et la mer
Et comme je ne peux pas tout mettre,
ce n'est d'ailleurs pas le but
je vous invite donc à continuer
cette magnifique ballade
en allant nombreux
visiter son blog, sa galerie, ses textes...
Merci Isabelle
Chloé
2 commentaires -
Mil et Une
Sujet semaine 41
Mot à placer: Générateur
John Holcroft
Tirer les ficelles et les vers du nez.
Un vieux banc délabré, un peu dur de la corne, dressa haut pavillon, sur les bords de l’orne quand à la nuit tombée, charolaises aux pieds, s’installa à son bord une sorte de Sherlock Holmes, du genre gratte papier. D’humeur quelque peu tatillonne, l’homme, excité comme une chips qui va se faire croquer, posa sur le branchu à présent recyclé, son auguste fessier.
« Approchez mon ami » s’exclama t-il soudain, trouvant en ce vieux banc une sorte d’exutoire pour libérer sa plume mais aussi sa pensée. « Ça c’est passé comme je vous dis, ici même ! Observez mon cher la trame de ce bois, les nœuds rabibochés qui montrent là l’essence de deux bois différents… Ne sentez vous pas là, la rémanence des lieux ?»
Le scribouillard se parlait à lui-même, s’inventant un binôme, histoire de converser. Tantôt assis, tantôt debout, il arpentait le sol, l’échine du vieux banc, mâchouillant tour à tour sa pipe et son stylo.
Le banc se fit grinçant et se mit à couiner, commençant à céder sous le poids des idées et d’une tonne de papiers.
« Articulez mon vieux, activez vos neurone, je n’entrave plus que couic »
En de grandes enjambées et d’envolées lyriques usant de métaphores, d’emphases, de rhétoriques, le détective privé générateur d’enquêtes toujours très épicées, loin de botter en touche, fouinait et prospectait, labourant de ses pieds le tissu végétal de ce pauvre feuillu déjà fort malmené.
A force de fureter et de tergiverser, de chercher la p’tite bête, de tirer les ficelles et les vers du nez de ce bois vermoulu, il finit par trouver, l’indice tant convoité.
En deux cuillères à pot l’affaire fut bouclée. L’énigme élucidée, notre gratte papier, leva donc son fessier en laissant au vieux banc, à présent tatoué de l’empreinte de ses pieds… Le fardeau d’ses idées et …une tonne de papiers.
Chloé
Commentaires
Jeanne Fados i13/10/2016 16:53
Ah...si c'est un banc à histoires, notre écrivain y reviendra en suivant son fil
laura vanel-coytte 11/10/2016 15:11
le banc comme paysage mental
Mony 10/10/2016 15:45
Dure la vie des bancs publics :)
Bel imaginaire, Chloé !margimond 10/10/2016 01:58
... Et le banc cale !
Chloé 10/10/2016 20:26
Fort possible Pascal car Anna avait un banc d'âge avancé! Affaire à suivre! Chloé
Pascal 10/10/2016 18:47
Eh! c'était pas le banc d'Anna !
Chloé 10/10/2016 08:53
Et le banc cale et le banc bout de colère!lol!
jak 09/10/2016 20:28
Arthur Conan Doyle lui même n'en aurait pas fait autant!
vegas sur sarthe 09/10/2016 07:25
Bravo pour cette histoire surréaliste! Y'a plus qu'à fermer le ban...
Chloé 09/10/2016 09:50
Merci Vegas mais très inspirée de tes personnages haut en couleur et enquêtes dont je suis très friande; C'était juste un clin d’œil sur la toile ! Chloé
almanito 08/10/2016 22:20
Génial Chloé, un grand bravo pour ton humour et ta plume très en verve!
jill bill 08/10/2016 21:54
Quand d'autres préfèrent leur bureau pour raconter leur histoire ou roman... ,-)
votre commentaire -
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Le silence et le mot
Le mot voulait rester silence
Mais le silence a extirpé le mot
Et le mot,
A cédé au silence
Voulant montrer son éloquence.
Il est maudit!
Le mot
Une fois de plus s'est fait avoir!
Ils ont fait quelques pas de danse
Et se sont fait la révérence.
"T'es bien morose" dit le silence
Se confondant avec le mot
Mais mot se tait
Il ne veut plus être "mot dit"
De ce silence
Qui a eu tort
De se substituer à lui.
il veut reprendre le pouvoir
Tirer cette fois quelque profit
De ce silence qui est d'or.
Mot naît d'échanges
Ici étranges
Qui se monnaieront donc sans mots
Alors
Motus
Et la bouche restera cousue!
7 commentaires -
Jeudi poésie
Les croqueurs de mots
http://lacommunautedescroqueursdemots.apln-blog.fr/
Thème N°171
Matricule 7687
Texte écrit et dédié
A mon oncle Pierrot
Déporté à Dachau
Matricule 76870, Gare de Compiègne
Juin quarante quatre, les images s’imprègnent
Son regard se perd et sa raison s’égare
Les chiens sortent de l’ombre
Sur le quai de la gare
Et les bruits des mitrailles
Des bottes saccadées
Martelant la chaussée
Lui reviennent en mémoire
Et troublent ses pensées
Ils sont là, décharnés
Dans ces wagons plombés
Imbriqués l’un dans l’autre
Morts et vivants soudés
Ils sont là, statufiés
Dans la chaleur viciée
Derrière des lucarnes, entièrement grillagées
Qui annoncent Dachau et tous ces barbelées
Ils sont là entassés, sans autre destinée
Que celle de survivre pour pouvoir raconter
Matricule 76870, Gare de Compiègne
A la vue de ce train, la douleur l’enserre
Ses blessures sont béantes, sa cicatrice saigne
Ses larmes prises en otage, derrière les miradors
Refoulées, prisonnières, à présent se libèrent
Bête de fer, monstre sanguinaire où la raison se tord
Il n’a rien oublié de l’horreur de la guerre
Chloé
4 commentaires -
Les croqueurs de mots
hhttp://lacommunautedescroqueursdemots.apln-blog.fr/
Glenmor
Les Chemins de la Bohème
Il est des chemins, il est des vallons
où la vie reprend ses droits
il est des sentiers et des horizons
où le cœur revit ses joies
il est des matins et des lendemains
où courent les vents et meurt la peine
sur les chemins de la Bohême
Tu ne vieilliras pas
si tu ne vis que de rêves
le temps t'épargnera
si pour toi le jour se lève
sur un autre nid
sur une autre envie
sur une autre chanson
sur un autre refrain
une autre raison d'aller
vivre plus loin
Il est des poèmes et des mélodies
qu'apportent les vents du soir
il est des chansons et des harmonies
où la vie fleurit d'espoir
il est des amours et des amitiés
où naît le bonheur et meurt la peine
sur les chemins de la Bohême
Tu ne vieilliras pas
si tu ne vis que de rêves
le temps t'épargnera
si pour toi le jour se lève
sur un autre nid
sur une autre envie
sur une autre chanson
sur un autre refrain
une autre raison d'aller
aimer plus loin
Il est des regards et de longs voyages
vers de nouveaux horizons
à chaque tournant à chaque virage
mûrit une nouvelle e moisson
il est des grandeurs il est des oublis
où naît le bonheur et meurt la peine
sur les chemins de la Bohême.
Tu ne vieilliras pas
si tu ne vis que de rêves
le temps t'épargnera
si pour toi le jour se lève
sur un autre nid
sur une autre envie
sur une autre chanson
sur un autre refrain
une autre raison d'aller
mourir plus loinGlenmor, (Émile Le Scanff à l’état civil) né le 25 juin 1931 à Maël-Carhaix et mort le 18 juin 1996 à Quimperlé, était un auteur, compositeur, interprète, écrivain et poète de langue française et bretonne très engagé dans la défense de l’identité et de la culture bretonne.
Eveilleur des consciences et personnalité bretonne hors du commun, Glenmor a fortement contribué tout au long de sa carrière à l’essor du mouvement culturel breton des années 70, permettant de faire renaître le sentiment de fierté de tout un peuple, mis à mal dans la France de l’après-guerre quand la culture celte et la langue bretonne étaient présentées comme un facteur d’arriération et objet de mépris.
La carrière artistique de Glenmor débute à Paris en octobre 1959 où il donne son premier récital. Artiste engagé, il affirme avec force l’identité et le particularisme breton dans ses chansons. Sans renier la poésie, Glenmor considère la chanson comme une arme politique. Son allure de barde devient un symbole et ses chants qui expriment la révolte bretonne, tels le « Kan bale an A.R.B » ou « Princes entendez bien », entraînent malgré la censure une génération à sa suite.
Précurseur, il fut l’un des premiers chanteurs ayant une renommée dépassant les frontières de la Bretagne à chanter en breton, ouvrant ainsi la voie à de nombreux artistes tels Alan Stivell ou Gilles Servat.Pourfendeur du centralisme culturel et de ce que l’on peut nommer à l’époque le complexe breton, celui qui côtoya Léo Ferré, Jacques Brel et Xavier Grall est de toutes les luttes.
Barde moderne, la voix de ce personnage, chanteur, poète, et tribun, libertaire et rebelle au grand cœur ne cesser de dire la révolte et les aspirations de la Terre Armoricaine. Auteur de textes de pure poésie, il choisit et affûte les mots comme des armes. Des mots vrais, tendres, puissants, incantatoires.L’héritage de Glenmor est immense. Symboles de l’empreinte qu’il marqua sur sa terre, de nombreux hommages lui sont aujourd’hui régulièrement rendus :
• Chaque année, la plus grande scène du Festival des Vieilles Charrues de Carhaix porte son nom.
• Une stèle à son effigie, est érigée en 1998 au parc du Thabor à Rennes.
• En 2009 et 2011, la chanteuse Clarisse Lavanant a enregistré deux albums de reprises des chansons de Glenmor.
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