• N°59 

    Défi écriture no 52 Chez Ghislaine

    Choisir 8 mots ou plus 
    qui contenant "" oui ""
    et faire son texte avec ces 8 mots.

     

    Texte déjà paru à Mil et Une

    Remis ici au goût du jour  pour l'atelier de Ghislaine

    par le rajout d'un ou deux mots de plus contenant le son OUI 

     

     

    Rentrée timide.  Une petite tentative pour revenir parmi vous mais ce n'est pas gagné et je reste très très fatiguée. La récupération est longue et difficile mais continue d'y croire. Bisous à vous tous.

    Chloé/Lili  

     

     

    Le scribouillard  

    Un vieux banc délabré, un peu dur de la corne, dressa haut pavillon, sur les bords de l’orne quand à la nuit tombée, charolaises aux pieds, s’installa à son bord une sorte de Sherlock Holmes quelque peu rondouillard, du genre gratte papier. D’humeur quelque peu tatillonne,  l’homme,  excité comme une chips qui va se faire croquer,  posa sur le branchu à présent recyclé, son auguste fessier. 

      

    « Approchez mon ami » s’exclama t-il soudain, trouvant en ce vieux banc une sorte d’exutoire pour libérer sa plume mais aussi sa pensée.  «   Ça c’est passé comme je vous dis,  ici même ! Observez mon  cher la trame de ce bois, les nœuds rabibochés qui montrent là  l’essence de deux bois différents… Ne sentez vous pas là, la rémanence des lieux ?» 

      

    Le scribouillard se parlait à lui-même, s’inventant un binôme, histoire de converser.  Tantôt agenouillé, tantôt assis, tantôt debout, il arpentait le sol, l’échine du vieux banc, mâchouillant tour à tour sa pipe et son stylo. 

      

     Le banc se fit grinçant et se mit à couiner, commençant à céder sous le poids des idées et d’une tonne de papiers. 

      

     « Articulez mon vieux, activez vos neurone,  je n’entrave  plus que couic » 

      

    En de grandes enjambées  et d’envolées lyriques usant de métaphores, d’emphases,  de rhétoriques, le détective privé,  générateur d’enquêtes  toujours  très épicées, loin de botter en touche fouinait et prospectait, labourant de ses pieds le tissu végétal  de ce pauvre feuillu déjà fort malmené. 

      

    A force de trifouiller, de tergiverser, de chercher  la p’tite bête tout en  tirant les vers du nez de ce bois vermoulu,  il finit par trouver l’indice tant convoité. 

      

    En deux cuillères à pot l’affaire fut bouclée. L’énigme élucidée,  notre vieux gribouilleur leva donc son fessier en laissant au vieux banc,  à présent tatoué de  l’empreinte  de ses  pieds,  le fardeau d’ses idées et une tonne de papiers.

     

    Chloé

     

     

     

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