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Jeudi poésie. les croqueurs. N) 171
Jeudi poésie
Les croqueurs de mots
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Thème N°171
Matricule 7687
Texte écrit et dédié
A mon oncle Pierrot
Déporté à Dachau
Matricule 76870, Gare de Compiègne
Juin quarante quatre, les images s’imprègnent
Son regard se perd et sa raison s’égare
Les chiens sortent de l’ombre
Sur le quai de la gare
Et les bruits des mitrailles
Des bottes saccadées
Martelant la chaussée
Lui reviennent en mémoire
Et troublent ses pensées
Ils sont là, décharnés
Dans ces wagons plombés
Imbriqués l’un dans l’autre
Morts et vivants soudés
Ils sont là, statufiés
Dans la chaleur viciée
Derrière des lucarnes, entièrement grillagées
Qui annoncent Dachau et tous ces barbelées
Ils sont là entassés, sans autre destinée
Que celle de survivre pour pouvoir raconter
Matricule 76870, Gare de Compiègne
A la vue de ce train, la douleur l’enserre
Ses blessures sont béantes, sa cicatrice saigne
Ses larmes prises en otage, derrière les miradors
Refoulées, prisonnières, à présent se libèrent
Bête de fer, monstre sanguinaire où la raison se tord
Il n’a rien oublié de l’horreur de la guerre
Chloé
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Commentaires
Bonsoir Chloé, celui qui a connu, a survécu à ces arrivées en camp, sa captivité en chien, qui débouchait sur la mort le plus souvent, reste marqué à vie... comment ne pas, soldats et civils ont trinqué durant ces guerres, 14 et 40... on n'en veut plus !!!!!!!! Bises
Très émouvant. Il a du être difficile aussi d'en revenir et encore plus de pouvoir en témoigner.
Merci pour cet hommage poignant. Ton texte est très beau, tu as une belle plume.
Bisous.
Domi.
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Très émouvant ton poème hommage à tous ces hommes et femmes qui ont été victimes de la folie d'autres hommes. Je ne sais pas si il y a des fautes à mon commentaire car avec le fond de commentaire, je ne vois pas tout ce que j'écris et ne peut relire. Bisous