• L'annuaire pour les nuls 

    L'alphabet à thème

    Lettre M

    Miche, Mâche, Moche

     

    Annuaire pour les nuls: alphabet à thème "la lettre M"

    La mioche

     

    Entre  la mioche,

     Ne  fais donc pas ta sale caboche,

    T’es loin d’être bête

    Et t’es pas moche

    Alors approche,

    Et viens t’réchauffer les gambettes

    Tout près du feu d’cheminée  

    Au lieu d’ rester

    Comme ça plantée

    A te cailler

    les  pauvres  miches

    Sur le palier.

    C’est ça la mioche

    Pose tes valoches.

    Faut plus pleurer

    J’t’offre une cibiche

    Un bon café

    Un p’tit coin bien abrité

    Le temps qu’l faut pour te poser.

    Avec sa mine d’papier mâché

    Vaut pas la peine ton gazier!

    Allez la mioche

    Tourne tes galoches

    Avant qu’un bon  coup d’taloche

    Finisse un jour par te tuer

     

     Chloé

     

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  • http://leblogdetouslesdefis.apln-blog.fr/ 

     

    Le défi

    “L’alphabet à thème” des Nuls :

    Lettre D

     

     

    Miss Bigouden Pin-up

     

       

    M’enfin ma pauvre Soisig, te présenter à Miss bigouden  pin-up à ton âge ! Tu prends tes désirs  pour la réalité ou quoi !  Arrête la fumette parce que là  tu délires complètement et soit t’es dopée à mort, soit t’as perdu la boule. Regarde-  toi ! T’as l’air de quoi à côté d’la petite ! Je n’ voudrais pas être désagréable mais il est fini le temps du festival des filets bleus où tu étais la reine de la sardine !

      

     

    ...

    La nouvelle ne tarde pas à faire le tour du bourg !  

    Annuaire pour les nuls: Alphabet lettre D 

     

    ...   

    Tandis que Soisig,

    nullement troublée par les propos de Louise

      retourne à ses occupations.

      

     

     

    Plus que 8 jours avant l'élection de Miss bigouden    Pin-up" pense t-elle toujours haut perché sur son petit nuage. 

     

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  • Apprivoise Moi

     

    emil-nolde-les-masques.jpg

     L'autisme 

     

     

    « Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près... » Extrait du Petit Prince de Saint Exupèry

     

     

    Du haut de ses huit ans, sur la pointe des pieds dans une raideur presque cadavérique,  Ludovic  se tenait debout devant elle  à la fois si proche et si lointain. Il  tournoyait des heures entières inlassablement sur lui-même dans une sorte de recherche d’équilibre,  tel un papillon épuisé qui ne peut jamais se poser.  Son visage crispé exprimait quelque chose d’effrayant comme une douleur statique fixée à jamais sur la toile  tandis que son regard désespérément vide la traversait d’un souffle glacial sans jamais s’arrêter ni la voir ! Ses mains assaillies de mille doutes, de mille souffrances  aussi, semblaient dans leur détresse chercher le chemin des siennes mais dès qu’elles l’effleuraient, elles hurlaient de douleur, se tordaient, semblaient  se consumer sous les feux de l’enfer !

     

    Pourtant, chaque jour il était là, à proximité d'elle, emmuré dans son silence,  cherchant , elle ne savait quoi d'indéfinissable. Sans comprendre vraiment  ce qui la poussait, elle répondait présente à ce rendez vous insensé où  n’existait qu’un froid  sibérien et austère.  La moindre de ses  expressions, la plus petite de ses attentions,  la simple manifestation d’une émotion, éveillaient en lui un chaos de sentiments contradictoires qui paraissait le  submerger comme un raz de marée dévastateur,  menaçant de l’engloutir à jamais. 

    A ce masque de souffrance, telle une comédienne s’exerçant sur les planches, elle opposait  une expression  neutre,  dénuée de tout affect, étouffant ses attentes, retenant ses paroles , ses gestes et ses émois  pour ne pas le faire fuir ! Derrière sa carapace, elle était neige fondant  au soleil, luttant en désespoir de cause à cette envie de le prendre dans ses bras pour mieux  le protéger , mais elle n’en faisait  rien de peur de l’effrayer.  Il  te faudra  être très patient si tu veux m’apprivoiser disait le renard  dans le Petit Prince ! Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi,  comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'œil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près... »

     

    Alors dans  cette constance elle attendait  sans jamais défaillir, espérant que le temps deviendrait leur allié !    

     

    A ne demander rien il lui donna beaucoup et l’échange s’installa lentement, au fil du temps, par petites touches ! Un jour  s’éloignant d'elle,  au plus loin  dans la pièce, lui qui ne parlait pas lui cria son prénom, sautant comme  un poisson qui recherche son air,  la laissant interdite,  bouleversée d’émotion  mais elle ne put rien dire si ce n’est : « Oui Ludo »                                                 

     

                                             

    Chloé

     

    Apprivoise moi de Chloé

    Commentaires 

    pimprenelle05/03/2012 18:40


    Merci pour mes larmes de ce soir.

    Combien de temps t-a-t-il fallu pour ce résultat ?
    Bises
    Ne m'en veux pas. J'irai lire l'autre texte un prochain jour.

     

     chloé18/02/2012 14:33

    Merci Cat! Oui ils m'ont tout appris et fait de moi ce que je suis aujourd'hui! Bien plus jolie qu'hier à l'intérieur bien sûre car à l'extérieur un petit ravalement s'imposerait lol! Quoi que!
    j'aime ces rides qui me caractérisent ! Chloé

     

     Cat18/02/2012 13:56

    L'essentiel est d'être là, chaque jour un peu plus près, dans le silence car la parole est toujours source de toutes les angoisses ! Ludo le sait bien et toi aussi Chloé ! Merci pour ce très bel
    écrit, les enfants autistes sont des sources d'enseignement quand on sait entendre leur silence !

     chloé18/02/2012 12:44

    Quel beau cadeau vous me faîtes en me disant tout ça! C'est tellement important pour moi de donner la parole à ce monde de l'ombre mais j'ai besoin de vous qui avez ce talent de si bien raconter!
    Moi je n'ai que mes mots, à l'état brut ! Voila aussi pourquoi vos commentaires me sont si précieux! Vous êtes mon école!  ça y est Mony, c'est malin,  tu as réussi à me faire pleurer!
    Merci pour toutes ces belles choses que vous savez donner! chloé

     Mony18/02/2012 11:45

    Encore un beau et émouvant témoignage de ta présence sensible auprès de personnes enfermées dans le carcan de leur différence.Il faut beaucoup de maîtrise de soi et d'empathie pour vivre de
    tels moments. Merci Chloé de ce partage.

     Miche18/02/2012 02:47


    ... oui, c'est beau. Je comprends que la vue de ces masques ait pu  te faire penser à la difficulté de communication.
    On dirait des fantômes grimaçant de souffrances...

     chloé17/02/2012 21:31


    Merci  Lorraine! En voyant cette peinture j'étais partie sur une toute autre idée en lien avec mon atelier mime et théâtre mais ma plume m'a conduite  une fois de plus dans des chemins
    de traverses! C'est étonnant l'inconscient! Bonne soirée à toi! Chloé

     Lorraine17/02/2012 13:11

    Ton écrit est boleversant et criant de vérité. Les masques de la souffrance, du non-dit, sont autrement éloquents que ceux des carnavals insouciants. Merci pour ce partage douloureux et si
    parfaitement exprimé.

     chloé Noura16/02/2012 20:14

    Vos commentaires me touchent tellement que j'ai du mal en les lisant à retenir mes émotions! Ecrire c'est aussi raconter ces enfants que j'ai rencontré et qui m'ont tellement enrichie! Merci du
    fond de l'âme de si bien les décoder et de si bien les recevoir! Je vous embrasse tous! Chloé
     

     lilou16/02/2012 19:59

    Bouleversant de justesse et de présence..ce que l'autre entend de nous, derrière tous les masques, c'est la Vie. Merci

     vegas sur sarthe16/02/2012 18:40

    De la difficulté de communiquer à travers ce mur invisible et douloureux... mais qui des deux souffre le plus? Comment savoir?  

     emma16/02/2012 17:24

    superbe cette comparaison de l'apprivoisement de ludo avec celle du renard de St  Ex. il est des masques carapaces bien douloureux

     flipperine16/02/2012 17:14

    avec u n masque on peut être tout autre

     jill-bill.over-blog.com16/02/2012 17:12

    Bonjour Chloé !  Un enfant différent qui crie ton prénom pour la première fois.... plus qu'émouvant, inoubliable !  Patience récompensée... Dans la vie il y a tant de
    masques....  Amitiés de jill

     

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  • Défi d'écriture proposé par Evy 

     

    hthttp://plume-de-poete.over-blog.com/tp://plume-de-poete.over-blog.com/ 

     

    Défi ouvert à tous cette semaine

    le thème sera

     " Face à Face "

    Ouvert à Tous !

    Du dimanche au dimanche

     

     

     

    Préface obscure

     

    Quand l’histoire s’efface

    Que la peur vous glace  

    Etrange face à face

    De deux mondes en rupture

    Qui dans la démesure

    Erigent de nouveaux murs

    Laissant là dans l’impasse

    Sous le poids des menaces

    Des êtres qui s’entassent

    Dans cette forfaiture

     

    Chloé

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  • Atelier de Ghislaine. les mots en ote.

     

     

    Atelier no 17

    http://ghislaine53.eklablog.com/atelier-no-17-le-recap-du-no-16-a127333724

    Je vous propose cette fois çi de jouer avec des mots
     contenant les 3 lettres accolées ( Au moins 5 )

     Ote

    Moi c’que j’en dis !

    Comme chaque vendredi, Louise,  Philomène et Félicie, les trois commères de clocher qui adorent ragoter, se retrouvent chez Ernestine autour d’un café,  histoire de papoter.

     

    • Sale temps dit Philomène, ça n’arrête pas de pleuvioter ! Que de la gadoue ! En plus ils sont en train de faire des travaux en bas de la rue et j’ai du faire un détour  par chez  Soizig ! J’vous dis pas, j’ai les jambes en compote  rien qu’à monter la côte ! Il s’rait grand  temps que  le maire  se bouge un peu le train au lieu de poivroter avec le  vieux Etienne ! Enfin moi c’que j’en dis ! Sinon quoi de neuf aujourd’hui ?

     

    • Vous connaissez  la dernière,  embraye aussitôt Félicie, déjà bien installée dans le canapé en train de tricoter. A c’qui parait  la  comtesse a acheté la gargote sur la place  du marché pour faire des chambres d’hôtes.

     

    • Oui,  c’est ce qu’on m’a dit aussi  renchérit Ernestine. Tout le monde en parle dans le bourg!

     

    • Ah bon, s’exclame Louise presque vexée de n’avoir pas été la première informée. Des chambres d’hôtes!  Tu parles ! Une maison close oui ! Ah vous n’la connaissez pas la parigote ! Sous  ses airs de bigote à ne pas y toucher, elle n’a rien d’une dévote, je peux vous l’affirmer!  D’ ailleurs  allez savoir si celle la n’a pas fricoté avec le maire pour avoir son permis de construire !  J’pourrais vous en raconter des belles, croyez moi !  

     

    • Allez Louise, raconte s’exclament ensemble les trois commères, curieuses d’en savoir plus.

     

    • Ce que j’peux vous dire, c’est que le comte, paix à son âme, avait des sacrées cornes ! Dès qu’il avait le dos tourné, elle ne se privait pas la garce pour s’envoyer en l’air avec un gars de la côte, juste derrière chez moi, dans la vielle  paillote  tout près chez Amédée.  Et va que j’te bécote et que j’te mignote,  à demi dénudée!  Une chambre d’hôte, tu parles! Enfin  moi c’que j’en dis… Oh la la la à force de radoter, j’ n’ai pas vu  passer l'heure ! C'est pas l' tout mais y' a la popote à faire, il faut que je me rentre!
    • Bon ben  Kénavo ! A vendredi !

     

     

    Chloé

     

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  • Atelier de Ghislaine 

    Atelier de Ghislaine/N°24.

    http://ghislaine53.eklablog.com/atelier-de-ghislaine-c28669842

     

    Faire un texte avec le plus possible

    de mots commençant par I

    (5 au moins) 

     

    L'intrus

     

    Atelier de Ghislaine/N°24.

    Drôle d’individu  l’intrus,  qui s’invite à l’improviste sans avoir été convié. Tel un Bernard l’Hermiteil s’installe puis simmisce dans mon espace et s’étale mais jamais il ne détale ! Il s’incruste, le parasite, pas moyen de l’ déloger. Pique assiette,  il  grignote  ce gougnafier et se goinfre  sans jamais perdre une miette !

     

    Il m’irrite,  m'’indigeste et me met les nerfs en pelote  cet espèce d’illuminé mal b…. qui dès que j’ai   le dos tourné se retrouve dans mes chaussettes et aussi  dans ma   chambrette  près de ma femme dénudée.

     

    Et quelques semaines plus tard  ayant été délogé,  ne sachant plus où aller ,  je m’invite  à limproviste chez un vieux pote  du lycée que je viens de retrouver à la sortie d’un café.

     

    Et  tel un Bernard-l’hermite,  je m’installe chez  Ibrahim…

    Sa jeune  femme s’appelle Iris …

     

    A mon tour d’être l’intrus

    Atelier de Ghislaine/N°24.

    Chloé

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