• Sujet semaine 03/2017

    Mil et Une

    Sujet semaine 03/2017

    Sujet semaine 03/2017

    Image Th. Pesquet  

    Le mot à insérer facultativement est : 

    Mascotte

    Sujet semaine 03/2017

    Mise sur orbite

    Ou

    Frottement un peu vigoureux

     D’un pied gauche au centre d’un fessier 

     

     

    Maxime Cotrel, professeur d’histoire et surnommé par l’ensemble des élèves  « Mascotte », était sans  nul doute l’enseignant le plus respecté des collégiens. C’était un homme juste, droit dans ses bottes, règlo avec ses élèves.

    Passionné et passionnant, il savait donner à l’histoire, une âme, une vie, un intérêt, laissant  une grande place à l’échange, aux initiatives personnelles, collectives et à la créativité. Dès le départ, le cadre attenant au bon déroulement de ses cours et à la vie en groupe était clairement fixé et il  ne tergiversait  sur le sujet se montrant  dans ce domaine précis sans concession : « non négociable » disait-il. Chacun savait à quoi s’en tenir. Faut dire que sa carrure imposante de rugbyman, malgré une physionomie joviale et bon enfant  ne devait pas trop inciter à s’y frotter !

    Mais dans une classe, tout le monde le sait,  il y a forcément une exception  qui confirme la règle et c’est bien évidemment mon diablotin de fils qui s’attela à la tâche voulant sans doute vérifier la véracité des propos de son prof ou que sais-je épater la galerie histoire de prouver que le plus petit de la classe était téméraire ! Quelqu’un avait encore du lui dire, une fois de plus « t’es pas cap ! »

    J’ai ouïe dire que la relation de cause à effets  par une mise sur orbite ne se fit pas  attendre, ce qui permit  certainement  à mon fiston de tester ce jour là  les lois de l’apesanteur avant de se retrouver  comme un c… à brasser d’l’air tout seul dehors.

    Je n’en aurais sans doute probablement rien su si,  au sortir de la classe ce jour là,  Mr Cotrel n’était pas venu frapper au carreau de la voiture en disant tout en s’adressant à mon fils : «  je souhaiterais m’excuser auprès de  toi Nico, non  pas pour t’avoir mis dehors parce que ça tu ne l’as pas volé  mais pour le frottement un peu vigoureux de mon pied gauche au centre de ton fessier ! Je dois reconnaître que j’ai mal évalué la force du tir ! Pas de mal au moins, car telle n’était pas mon intention ni le but recherché !

    La poignée de main fût franche et chaleureuse de part et d’autre et l’estime  et le respect de mon gamin pour son prof d’histoire n’en fût en rien altéré, bien au contraire. 

    La droiture et l’humilité de cet homme  qui spontanément  venait s’excuser auprès d’un élève et devant ses parents, sans se soucier des conséquences que cela pouvait avoir pour lui, nous touchèrent, moi et mon fils, beaucoup et renforça l’image qu’on avait de lui.

    Le lendemain, il fit de même  devant la classe  quand  l’électron regagna sa place. L’affaire était close, définitivement classée.

    Il fût son prof d’histoire pendant  quatre ans : «  le meilleurs prof qu’il n’ait jamais eu » dit-il encore aujourd’hui, vingt huit ans après.

    Comme quoi, un tir au but bien centré peut parfois être thérapeutique ! Tout est sans doute une question d'angle et dans  l'art et la manière de faire !

     Chloé  

     

     

    Commentaires 

    almanito20/01/2017 20:53

    A quoi tient le respect parfois, ton histoire est très drôle, mais de nos jours elle ferait scandale:))

     

     emma20/01/2017 19:59

    Comme c'est bien raconté ! tu nous parles d'un temps où ce genre d'explication ferme n'entrainait pas la mise en place d'une cellule d'assistance psychologique...

     

     Fabrice Parisy20/01/2017 11:08

    Ah oui il faut savoir viser et doser son coup (pas trop fortement pour ne pas démonter la cible, pas trop faiblement parce que l'autorité doit rester ferme)... Après, tout dépend du sujet visé et du sentiment d'humiliation qu'on peut ressentir... (tout le monde n'aurait pas vécu cela de la même manière, c'est clair).
    FP

     

     Mony19/01/2017 20:00

    Comme quoi un coup de pied au derrière peut marquer à vie :) Une belle histoire, chloé.

     

     LADY MARIANNE19/01/2017 17:09

    un joli récit d'un papa !
    quelle imagination ! bravo Chloé 

     

     vegas sur sarthe19/01/2017 16:22

    Si on transformait la salle des profs en salle de shoot, il y aurait moins de coups de pieds au c... qui se perdraient : 

     

     jill bill19/01/2017 15:05

    Ah comme on a plus le droit à la baffe, eh oui, le coup de pied au cul.... ne doit pas se perdre, ,-)

     
     
     
     
    « Atelier Ghislaine n°22Défi 178 les croqueurs de mots. »
    Pin It

  • Commentaires

    1
    Jeudi 19 Janvier 2017 à 18:14

    Une belle histoire Chloé ! Des professeurs comme cela, j'en ai connu ! Aujourd'hui, l'éducation nationale en a rabattu et les professeurs ne pourraient plus agir de cette façon sans soulever un tollé de la part des gamins et des parents d'élèves !

    Bises et bonne soirée

    2
    Samedi 21 Janvier 2017 à 17:40

    Bravo une superbe histoire vraie, j'en ai connu aussi de ce genre de professeurs et mes enfants aussi , maintenant ne serait ce qu'à un cheveu l'enseignant ne pourrait se permettre de toucher son élève , je pense que le curseur s'est un peu trop déplacé dans le sens de l' élève. Bonne soirée

    Bisous  

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :