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    Hommage à 

    Toots Thielemans

     

    Décès de Toots Thielemans:

    Le monde rend hommage à «une icône»

     

    Guitariste, harmoniciste, siffleur (tout un rôle dans le jazz classique), Jean-Baptiste « Toots » Thielemans s’est éteint dans son sommeil, lundi 22 août, à l’âge de 94 ans. 

     

    BALLADE BELGE 

    En hommage à M. Toots Thielemans -

    Les Enfantastiques de Belgique

    Les enfantastiques

    L'union fait la force 

     

     

    En hommage à Toots Thielemans,

    Un poème

    de Jean-Jacques Pinto

     
    À Jean-Baptiste “Toots” Thielemans,
    guitariste et harmoniciste de Jazz
    Jean Jacques Pinto 
     
    Quatre-vingt quatorze ans : tu t’endors, Jean-Baptiste.
    Le monde musical s’éveille un peu plus triste
    Une semaine après qu’un vibrant vibraphone De Jazz aussi s’est tu :
    vous saviez, toi et lui 
    Faire sonner vos lames, et résonner nos âmes
    De mélodique swing.
    Oui, Bobby Hutcherson et toi, en ce mois d’août, nous laissez dans la nuit d’une planète folle à ses excès livrée, alors que vous montez là-haut, dans l’Empyrée où brillent les « All Stars » : Musical Hall of Fame… 
    Tu tètes... Louis Armstrong, t’abreuves de Django Reinhardt, par qui te vient l’amour de la guitare. Puis les States — où tu croises Hank Jones et Tristano — Te mettent dans le cœur ce qui t’attend plus tard :  Un parcours où le souffle prendra le relais Des doigts qui sur le manche ont déjà du talent, Puisque suivre Goodman est... l’occasion Benny Pour lancer ta carrière ! Et tu côtoies les grands : George Shearing, Eldridge et Zoot Sims, sans parler Du groupe de Charlie Parker (Philadelphie) ! ! ! 
    Lena Horne — et son chant, que tu accompagnas, Te donna-t-elle envie d’utiliser ta bouche Pour siffler les chorus que tes doigts sur la touche Improvisaient ? De là, l’harmonica ? Non, car tu en jouais déjà pendant la guerre : Son beau timbre, qu’un film noir t’avait fait goûter, Et son petit volume alors te décidèrent : Ce serait ton saxo de poche, à emporter Partout, pour que l’idée mélodique impromptuePuisse être à tout instant sur lui réalisée ;Non seulement les thèmes au lignes élégantesMais aussi les impros, inspirées et swinguantes !Tout cela sous-tendu par une oreille aiguë,Formée aux intervalles, aux accords délicats...Car c’est une évidence pour qui te connaît,“Toots”, que tu as toujours fait de l’harmonie... cas !
    Ray Bryant, Kenny Drew, puis George Arvanitas
    Au piano t’accompagnent : avec eux, tes albums
    Font connaître au public le soliste de classe 
    Que tu es devenu sans user du… piston
    À part celui qui sert à fair’ les demi-tons !Sis sur ton tabouret, tel un lutin, un gnome,
    Sur la scène tu es… prestidigitateur,
    Car, soufflant dans ta main, tu nous fais apparaître 
    Les rubans colorés, pleins de mille couleurs,
    De tes phrases tantôt alertes, stimulantes, Tantôt énamourées, douces et caressantes,
    Venant nous émouvoir au profond de notre être…
    T’avait-il inspiré ? La même année, plus tôt*, . . . . . . . . . . . . . .*en 1962« Le Jazz et la java » de Claude Nougaro 
    Mêlait dans ses paroles les deux adversaires… 
    Toi, faisant la synthèse entre “Blues” et “musette”,
    Tu nous crées ce chef-d’œuvre intitulé « Bluesette »
    Qui, lié à ton nom comme le Boléro
    À celui de Ravel, fait le tour de la Terre !
    C’est deux années plus tard qu’à la télévision J’assiste, émerveillé, à une prestation 
    Où quatre musiciens — ce sont Elek Bacsik,Sacha Distel, Boulou Ferré, Baden Powell —Prennent un grand plaisir à jouer ta compo…J’en ai depuis harmonisé le thème, et elle Figure en bonne place à mes concerts publics. 
    Si nombreux ont été tes exploits par la suite
    Qu’on n’en peut parcourir ici les références !
    On a pu voir rimer Thielemans et Evans— Bill — dans « Affinity », en soixante dix-huit, Avec Larry Schneider et Marc Johnson. Batteur :Zigmund — Eliot, pas Freud ! ! ! Bête plaisanterie !
    Avec le Shirley Horn Trio : « For my lady » ;
    Le Brésil tout entier t’invite, quel bonheur, Dans « The Brasil Project » ; … et même au cinéma
    Se savoure le son de ton harmonica.
    J’ai eu, un jour d’antan, l’inestimable chance
     De te voir en concert, Toots, à Aix-en-Provence, Seul face à un big band : comme en un concerto,
    Tu donnais la réplique à trombones et saxos,
    Et sur ton tabouret tu te balançais tant
    Qu’on a craint que tu tombes, emporté par l’élan
    De tes phrases lyriques, ou rythmiques, selon 
    Que ballade ou bien Blues en notes tu racontes…
    Le Jazz avait déjà son Roi, son Duc, son Comte
    Et toi, Toots, anobli, tu en es... le Baron !
    Ton dauphin, que tu as toi-même intronisé, 
    Est digne assurément de prendre la relève :Olivier Ker Ourio, qui en valeur a mis De Wiener l’émouvant « Touchez pas au grisbi »,
    A, de cet instrument initiateur de rêves,
    Après toi, GRÂCE À TOI, retrouvé le secret. 
    Emmenez-nous tous deux voler dans les éthers, 
    Oublier avec vous les soucis de la Terre ! 
    Nous, public enchanté, profane ou musicien,
    Voulons dans votre avion, pour notre plus grand bien,
    Monter, et décoller, et parcourir ce ciel 
    Musical, à nos corps et âmes* essentiel . . . . . . . . . . . . . . . .« Body and soul » !
    Et, ce club aérien, y passer des nuits blanches, 
    Crier « En avant Toots ! ».
    Et toi Toots,
    Tiens-le-manche !

    Jean-Jacques Pinto, ce 22 août 2016

     

     

     

      

    Ne me quitte pas 

     

    Midnight cowboy

    c

     

    Salut l'artiste

     

     

     

    « Avec mon petit ventre rond, quand je prends une longue note aspirée, je perd ma culotte. » Jean-Baptiste (Toots) Thielemans éclate de rire.

     

     

     

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