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Les croqueurs de mots/ Jeux d'écriture
A l'abordage!
Défi N°88
Sous la houlette d'un soir bleu"
La vieille malle
ou
Au pied du "s'aima fort"
En quittant les lieux de leur enfance, ils s’étaient tous promis de racheter un jour « leur s’aima fort » ; leur jolie île en forme de cœur sur laquelle se dressait majestueusement au milieu de la brume, une gigantesque tour de lumière !
Mais Le temps avait passé. Leur père, le vieux gardien du phare, devenu inutile, n’avait pas supporté son exil ! Quelques années plus tard, par un soir de tempête, il s’en était allé rejoindre les étoiles ! Leur éperon rocheux et la petite maison blanche, devenue chambres d’hôtes, accueillaient à présent de nouveaux Robinson, en quête de sensations !
Tout avait bien changé ! Louise leur mère, à son tour, venait de les quitter. De l’enfance, ne leurs restait à présent, que ce coffre en osier, poussiéreux, rangé dans le grenier.
Ces petits riens futiles amassés dans la malle, racontaient leur histoire !
Argan, âgé alors de six ans, y avait déposé ses coquillages, ses cailloux blancs, ses crayons de couleurs, son dessin de la lune brune…Quand il l’ouvrit il retrouva en un instant, le bruit du ressac le berçant dans la nuit, les faisceaux lumineux de sa tour de lumière, la vision de son père relevant ses casiers…
Marie, en son bout de carrelage bleu et blanc, se rappela la cuisine, la grande table en chêne ; le crépitement des flammes dansant sous la marmite ; les senteurs des épices parfumés de tellement de tendresse qui parsemaient les plats préparés par sa mère…
Soisig elle, récupéra son journal de bord où étaient consignés tous leurs rires d’enfants, leur vie au quotidien, Les beaux matins de brume ou les soirs de tempête… Elle leurs lu quelques brides mais ses yeux s’embuèrent et sa voix se noua… Elle reprendrait plus tard !
Yaëlle, prit précautionneusement les petites fleurs séchées qu’elle avait disposées tout au fond de la malle, s’imprégnant à nouveau avec ses frères et sœurs, des arômes du jardin ! Sa mémoire olfactive la ramena à sa mère qui sous son grand chapeau, l’arrosoir à la main au milieu de ses fleurs, respirait le bonheur !
Louise, au fil des années avait elle aussi agrémenté la malle de ses touches d’amour, disposant dans une boite noué par un ruban, Le collier de leur chat Bidouche ; la casquette de leur père et sa pipe d’ébène ; leurs petits mots d’enfants avec tous leurs dessins ; les photos de famille et ce message si beau qui inonda leurs cœurs « Souriez aux étoiles, de la haut sous les faisceaux du phare, nous voulons vous voir rire »
Quelques semaines plus tard, mais cette fois en touriste, tous arpentèrent ensemble les marches de granit, menant à la maison ! Leurs souvenirs imprimés dans la pierre ne s’étaient en rien érodés ! Du haut de la tour de la lumière, à la tombée de la nuit, se dressant sur la pointe des pieds comme quand ils étaient gosses, ils firent entendre leurs rires et sourirent aux étoiles !
Chloé
Histoire inspirée du livre « Au pied du phare » : récit autobiographique De Marie Réguer
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Par LILIIANE le 11 Septembre 2016 à 20:15
A l'abordage
Les Croqueurs de mots
http://lacommunautedescroqueursdemots.apln-blog.fr/
Défi N° 169
Sublimer cette sculpture
en utilisant vos plus beaux mots
http://croqueursdemots.apln-blog.fr/category/annonce-defi
L'arbre de l'amitié
De bronze ou de bois d’ébène
A l’arbre naissant
Regardant le futur
S’éveille au soleil levant
L’âme de la nature
Si profondément humaine
ou
En quête de sens
Il façonne de ses mains
Cet arbre futuriste
Donnant aux lendemains
La forme et les essences
D’un monde plus humaniste
Chloé
Comme l’épeire des jardins
Tissant le fil du temps
De liens entrelacés
Joliment ajourés
Il brode de ses mains
Dans la nuit étoilée
Une toile de dentelle
Aux senteurs boisés
Et fait naître une femme
Qui au son des crécelles
Du bruissement du vent
Laisse danser son âme
Avec légèreté
Chloé
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Par LILIIANE le 5 Septembre 2016 à 11:26
lll
Défi n°93
Sous la houlette de Jeanne
Thème Libre
"Ce soir le clown est triste"
Rire!
Rire !
Taire l’envie de crier !
Maquiller ses chagrins
L’angoisse qui tenaille
Et garder sa grisaille
Au fond de ses entrailles
Pour ne pas vous faire fuir !
Puis attendre la nuit
Et étouffer ses cris
Pour affronter sans bruit
A l'abri des regards
Dans l’antre de son lit
La douleur et la peur
Qu'engendre la maladie
Rire!Parfois pour n'pas pleurer
Quand la vie s'amenuise
Laissant sur le parvis
Un corps endolori
Qui lentement s'épuise
Puis reprendre courage
Quand s'éloigne l'orage
Et dévorer la vie
Chaque bonheur qui passe
Et minute qui trépasse
Sans jamais se tarir
Chloé
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