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Par LILIIANE le 13 Septembre 2016 à 10:44
Défi d’écriture
proposé par Mil et une
Le mot à inclure est
UNIVERSEL
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La clef
De cette grande bâtisse, nacelle de mon enfance, ça semble dérisoire, il me reste seulement une vieille poignée de porte en porcelaine blanche, sans la moindre valeur, que j’ai dissimulée tout au fond de ma poche en quittant la maison. Une clef universelle qui m’ouvre toutes les portes de ma mémoire de gosse, retrouvant dans l’instant toute l’âme et les essences de cette curieuse égide que l’on nommait patro.
Et quand je me promène le soir dans l'antre de mes souvenirs, trône encore dessus la cour, déployant toute sa ramure sous le soleil de l’été, un magnifique tilleul en fleurs, qui s’étire verdoyant. S'il se creuse en hiver, prenant les rides du temps, jamais son âme ne se fane, jamais l’amour ne se perd, car ses feuilles en forme de cœur, conservent en elles les bonheurs que j’y avais déposés.
Chloé
la deuxième partie de mon texte, en gras, est tiré d'un de mes textes "l'arbre du bonheur"
lien
http://chloenoura.eklablog.com/poesies-c28839766
Les commentaires sur Mil et Une
argi14/09/2016 11:10Merci Cloé pourm ce partage poétique du fond de ton enfance.
Loïc14/09/2016 08:35
Une poignée-madeleine ...
levailant13/09/2016 22:19
la clef des songes...
jamadrou13/09/2016 20:23
émouvant et poétique, j'aime.
Loïc13/09/2016 18:48
J'aime ce texte profond et si poétique.
emma13/09/2016 16:59Re
la clé de la mémoire, une superbe rêverie poétique !
ABC13/09/2016 15:29
In fine tu as gardé le meilleur !
aimela13/09/2016 13:23
Un bien joli texte, empli d'émotions
almanito13/09/2016 13:
Beaucoup d'émotion et quelle belle écriture!!!
jill bill13/09/2016 13:00
Quitter un lieu où la vie fut semble t'il douce, pas sans émotion en effet... ;)
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Par LILIIANE le 18 Août 2016 à 11:10
Défi d’écriture
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Nous vous proposons de participer à notre jeu d’écriture
Autant de fois qu’il vous plaira
La seule contrainte étant
Que chaque titre contienne le nom d’une carte
Ma proposition
La dame de Pique
(Inspiré de la dame de pique de Pouchkine)
La nuit était déjà bien avancée, quand Simone de Bertignac referma son livre- la dame de pique d’Alexandre Pouchkine- regrettant presque de l’avoir si rapidement dévoré. « Bien joué Madame la comtesse s’exclama t-elle tout haut. A bien mal acquis ne profite jamais ! Puis elle rajouta en s’esclaffant « Quel benêt quand même cet Hermann, se donner tant de mal pour usurper la combinaison gagnante pour au final se méprendre en confondant l’as et la dame de pique ».
Le vieux Eugène dérangé dans son sommeil sursauta, bougonna quelque peu en jetant un regard ensommeillé à sa femme puis habitué à ses extravagances replongea dans les doux bras de Morphée, sans se hasarder à lui poser la moindre question.
Dans l’obscurité totale de la nuit, Simone, fût hantée par des souvenirs lointains, qui lui revinrent cruellement en mémoire et ne put trouver le sommeil. Elle aussi comme Anna Fedotovna, avait un jour mis le doigt dans l’engrenage ! Emportée par cette frénésie diabolique du gain, ce besoin compulsif de jouer et de jouer encore, elle avait durant plusieurs années, côtoyer l’enfer. Peut être était elle prédestinée à cela !
Issue d’une famille bourgeoise, elle avait longtemps vécu avec ses parents près de Vincennes et avait alors baigné très tôt dans cette atmosphère exaltante et quelque peu enivrante du jeu. Son père passionné de courses de chevaux, sans être cependant un joueur invétéré, l’amenait régulièrement le dimanche à l’hippodrome, occasion pour elle d’être un peu seule avec ce père qu’elle voyait si peu en semaine. Elle aimait ce lieu particulier, fascinée déjà par l’excitation qui y régnait, l’ambiance festive et conviviale qui s’y dégageait.
Ses parents possédaient également une villa au bord de mer à Tourgeville à proximité de Deauville et y ils y venaient chaque été. Deauville déjà réputée pour sa station balnéaire, son cadre exceptionnel, son casino, ses hôtels, était à l’époque le lieu de villégiature des gens aisés et s’y retrouvait en période estival tout le gratin parisien.
A la mort de ses parents, dans les années soixante, elle avait alors 27 ans, la propriété De Deauville lui était revenue. Simone avait ressenti alors un immense vide et dans la tradition familiale avait continué à y venir chaque été, retrouvant là ses souvenirs et son cercle de relations.
Le casino avait le vent en pourpre. Lieu branché et incontournable pour la jeunesse dorée, elle y retrouvait ses amis et l’ambiance si particulière et exaltante qu’elle aimait tant enfant. Dans ce décor fastueux où tout était conçu pour que la clientèle s’y installe dans la durée, Simone perdit rapidement pied. Elle connut tout d’abord, comme beaucoup, l’ivresse des premiers gains quand tout vous réussit puis s’en suivies les premières pertes qui vous poussent à aller toujours plus loin pour se refaire jusqu’au jour où, endettée, elle avait fini par sombrer dans le désespoir le plus total. Qui sait, emportée dans cette spirale infernale ce qu’elle serait devenue si elle n’avait pas alors rencontré dans ce moment crucial l’homme de sa vie, Eugène de Bertignac qui, à force d’ amour, de persévérance et de patience, l’avait aidé sans jamais défaillir, à s’en sortir.
Cela faisait 52 ans à présent qu’elle partageait la vie D’Eugène. Ils s’étaient mariés, avaient quitté définitivement les fastes de la vie mondaine pour s’installer à Candes St martin sur les bords de la Loire, petit village paisible, au coeur de la Touraine. La villa de Deauville avait été vendue, ses dettes remboursées et respectant la promesse faites à son mari, elle n’y retourna jamais.
Tout ça était bien loin d’elle aujourd’hui, même si de temps à autre, les nuages du passé venaient encore quelque peu troubler son sommeil.
Au petit matin, refermant la parenthèse de cette nuit agitée, après avoir pris son petit déjeuner Simone rejoignit son mari, dans le jardin. Là encore, il ne lui posa pas de questions. Il le connaissait ce regard un peu perdu et se contenta de lui sourire tout en la prenant tendrement par le bras.
Retrouvant en un instant cette complicité qu’ils avaient toujours eue, comme à leur habitude, ils se promenèrent longuement dans les allées du parc tout en conversant, s’extasiant devant chaque arbre, chaque fleur, chaque nouvelle bouture … La vie reprenait son cours dans cette quiétude qu’ils aimaient tant.
Chloé
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Par LILIIANE le 21 Septembre 2016 à 13:19
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Le mot à inclure est
Nomade
Lisa n’avait pas d’attache, ni d’ancrage, ni palace. Bohème et solitaire, l’âme nomade aimait juste sillonner au gré des effluves du temps, les dômes, les continents, ces sentiers dessinés à la craie, si friables, si légers, si discrets, sur lesquels les frontières s’effacent, offrant en présent leurs espaces pour que l’imaginaire prenne place. Dans cet univers fantastique, Lisa tissait alors sa toile entourée de naïades mythiques, de lucioles, de muses et de monstres sacrés donnant au ciel couleur pastel, une myriade de constellations chamarrées, avec en dédicace ce mot libellé en entier « Liberté’
Chloé
1 commentaire -
Par LILIIANE le 18 Août 2016 à 10:14
Défi d'écriture
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Consigne
Jusqu'au 13 août à midi
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La seule contrainte étant que chaque titre contienne le nom d’une carte à jouer
Ma proposition
L'as de pique
Lucien, dit Lulu, ne ressemblait à personne. Il n'avait rien d'un africain même s'il avait les lèvres épaisses, pas plus qu'il n'était asiatique bien que ses yeux étaient bridés. Les cheveux en bataille, habillé à la va vite que j’te pousse avec son éternel pantalon à carreaux qui grandissait moins vite que lui et l’art et la manière de boutonner dimanche avec lundi, il avait l’air d’un as de pique. Que voulez vous, Lulu, il n’aimait pas la symétrie et à l’ordre préférait le désordre, les notes non alignées qui dansent sur la portée. Il voulait du grand air, des oiseaux, et la cime des arbres…
Mais lulu, sans le savoir, faisait le désespoir des siens ! Excédés par ce petit garçon qui décidément ne ressemblait à rien et ne rentrait dans rien, maîtres et maîtresses se mirent en tête de le changer, de l'éduquer, de le rendre plus conforme pour qu'il soit dans la norme!.
Dans l'insouciance de ses 8 ans, le pauvre gamin trouvait le monde des adultes bien compliqué! Qu'avaient donc tous ces grands à vouloir le transformer, le mettre dans des cases lui qui ne supportait ni les boites trop étroites, ni le rangement ! Il était lui, un point c’est tout et c’était là déjà beaucoup !
Pourquoi disait-on toujours de lui qu'il n'arriverait à rien! Qu'il était cabochard, illettré et ignare!
Bon soit, il n’aimait pas la symétrie et boudait les maths sans merci mais c’était là son seul délit ! Et puis, comment aurait-il pu savoir quoi acheter avec 1 franc lui qui n'avait jamais eu un sou en poche, même que sa mère lui disait toujours: "mon pauvre Lulu t’es fagoté n’importe comment et quoi qu’on fasse « il te manquera toujours deux sous pour faire un franc »
L’histoire, celle des vieux ? Bah ! Il ne l’aimait pas beaucoup non plus ! Il l’a trouvait trop poussiéreuse : faut dire qu’les coups d’canons ça faisait quand même des sacrés trous dans le béton ! y’ avait qu’à lui parler des bleus ! Du cinéma du quartier ! De the Voice et là …il en connaissait un rayon le Lulu, preuve qu’il n'était pas si bête !
Et La Fontaine ? Ah ça La Fontaine, c'était quand même quelqu'un, même que son maître il le disait ! Eh bien, lui Lulu savait mieux que personne toutes les histoires de ce grand homme ! Celle du corbeau stupide qui se faisait piquer son fromage; de la cigale rock star qui n'avait plus rien à manger avec la fourmi radine aussi pingre que sa voisine la mère Pichard ; de la grenouille qui voulait être aussi grosse qu'un bœuf et qui avait fini par péter comme son ballon de baudruche sur la cour de récré...
D'ailleurs, lui aussi savait inventer des histoires et il aimait la poésie surtout quand elle était de lui. Un jour, son maitre l’avait surpris au milieu de ses rêveries. « Lucien, ce n’est pas en écrivant tes inepties que tu réussiras dans la vie » lui avait –il dit d’un ton plein de reproches. Ce jour là, certes le Lulu, il n'avait pas tout saisi mais quand toute la classe avait ri, il avait su qu'on se moquait de lui! Les mots s'était-il dit alors, ça ne fait pas de traces dessus la peau, juste quelques bleus dessus le cœur mais on ne les voit que de l'intérieur! Dehors qui devinera qu’il est idiot si lui Lulu n’en pipe pas mot !
Au début c'est vrai, ça le faisait presque pleurer et quand son père le voyait renifler le cartable plein de contrariétés, il n'arrêtait pas de lui répéter: " Lulu, arrête de pleurnicher! Mets donc tout ça dedans ta poche et pose ton mouchoir par-dessus! N'y pense plus ! Pour sûr, il avait l'air de bien la connaître la chanson son père! Il avait du remplir ses poches et user des tonnes de mouchoirs!
Lulu ne rentra jamais dans les boites et garda ses cheveux en bataille, son éternel pantalon à carreau et l’art et la manière de boutonner dimanche avec lundi ! Au hasard des chemins, il fit la connaissance de Madame de Bournonville, une jeune institutrice. Elle vit en lui toute la richesse de son originalité, de son imaginaire et créativité et mis à jour tout son talent. Lulu excella alors dans l’art de jouer la comédie, d’interpréter différents personnage en les mettant en scène avec tellement de spontanéité, de conviction et de naturel, qu’il forçat l’admiration de tous. Il fit rire, il fit pleurer mais ne laissa jamais indifférent Cette rencontre changea complètement le regard de ses camarades, de l’environnement, sur lui. Désormais accepté, lulu pu garder son allure d’as de pique et rester ce qu’il avait toujours été sans offusquer personne. Que voulez vous ! Il était lui, un point c’est tout et c’était là … Déjà beaucoup !
Chloé
Les commentaires sur Mil et Une
Chloé05/08/2016 16:52
Merci Jak. Le noir fait ressortir la lumière du blanc et il y a encore beaucoup de dames Bournonville de par le monde et sur ce site aussi!Bonne journée à toi.
jak05/08/2016 14:33
J’♥♥♥
Pourquoi les adultes veulent-ils à tout prix faire entrer les enfants dans des cases
Je me demande sincèrement si ce n’est pas à eux à qui il en manque une , de case.
Heureusement qu’il y a des fées Bournonville, qui voient sans les lunettes de l’obscurantisme et savent découvrir des âmes. Lulu a eu de la chance de la rencontrerJeanne Fadosi04/08/2016 10:57
beaucoup de tendresse et d'émotion passent à travers cette belle écriture sur la différence.
Chloé04/08/2016 13:28
Merci à toi Jeanne.
Mony02/08/2016 11:03
J'aime beaucoup la tendresse et l'empathie que tu développes envers le personnage de Lulu. Je suis persuadée que tu es ou a été une formidable Madame de Bournonville pour beaucoup d'enfants dits différents. merci Chloé pour ce beau texte.
Chloé02/08/2016 16:05
Disons que j'ai côtoyé quelques "Lulu " et qu'ils ont croisé et croiseront encore, fort heureusement quelques " Mme De Bournonville"! Merci Mony, ton commentaire me touche beaucoup. j'attends à mon tour de te lire.
vegas sur sarthe31/07/2016 22:36
J'ai pensé au même film que Chloé !
Chloé31/07/2016 17:39
il pourrait peut être faire penser, dans sa différence, à Pascal Duquenne, qui jouait dans le 8ème jour avec Daniel Auteuil ou à Forest!
Ghislaine31/07/2016 17:19
Une étoile était né !
Ton histoire me fait penser à un film mais
je ne sais plus lequel..............almanito31/07/2016 17:19
A coup sûr il était un artiste, le Lulu. Il suffisait de LA bonne rencontre pour qu'il se révèle. Beau personnage très attachant, on l'aime tout de suite!
jill bill31/07/2016 17:02
Comme ce pianiste qui jouait du piano debout... pourquoi le faire changer, pas tout à fait comme les autres c'est là aussi une richesse, bravo Lulu et merci à dame Bournonville !
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Par LILIIANE le 18 Août 2016 à 10:48
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L'as Siègeur
Moi j’avais le carré d’as
L’as Cérure, L’as Vegas
L’as Trakan
Et l’as Saillant
Mais je perdis la bataille
Pas la guerre !
Coup d’poker !
Et der de der !
Car lui avait l’atout cœur
Vieille canaille !
Et retrouvai mes couleurs
Quel charmeur!
Dans les bras de l’as Siègeur
Chloé
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Ghislaine10/08/2016 13:55et moi j'ai l' as partam na !!!!!!!!
JAK05/08/2016 19:16
J’espère n’ a pas trop pris l’ ascendant sur ton cœur
Chloé05/08/2016 20:14
j'y avais pas pensé à l'as Cendant! Je le retiens celui là!
vegas sur sarthe05/08/2016 19:00
L'as à toutes les sauces, ça a du bon :)
Chloé05/08/2016 20:13
Faut éviter l'as Itude !
Chloé05/08/2016 18:13
Oh que oui Mony! je vois que tu as cerné l'énergumène que je suis!
Mony05/08/2016 17:54
Je pressens que tu t'es amusée, Chloé :)
Jeanne Fadosi05/08/2016 17:01
charmant florilège de jeux de mots !
Chloé05/08/2016 18:15
Merci Jeanne. le jeu m'a inspirée!
almanito05/08/2016 16:53
Très as...tucieux :)
Chloé05/08/2016 18:35
Y'aurait de quoi s'amuser! salut as Tucieux! Bonne fin de journée! Chloé
jill bill05/08/2016 12:31
Tu es certaine que ces as existent... sourire !
Chloé05/08/2016 13:06
Si si... Mais là je sors mon Joker! MDR!
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Par LILIIANE le 23 Août 2016 à 14:06
Défi d'écriture
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Mercredi
L'ombre du vent
Dans l’ombre du vent
Nos trois amis conversent
Autour de ce roman
Digne d’une série noire
Bavardages impromptus
Un mercredi d’été
Autour d’une sombre histoire
Où le papier s’enflamme
De feux incandescents
Et chacun s’interroge
Se demande quel ouvrage
Du feu de cet enfer
Il aurait pu sauver.
Chloé
Inspiré du roman de Carlos Ruiz Zafon
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