-
Par LILIIANE le 7 Octobre 2016 à 17:09
http://plume-de-poete.over-blog.com/
Défi n° 77
Thème le monde
Première proposition
Extrait d'un conte que j'ai écrit,
intitulé Joséphine et le petit Prince
ou
Il était une fois la Différence
Regarde le monde
A la naissance, Hutché avait un pied déformé; c'était son destin et personne, non personne n'y pouvait rien! Parce qu'il était différent le petit indien pensait qu'on ne l'aimait pas, que jamais il ne ferait la fierté des siens parce qu’il ne serait jamais un grand chasseur de chevaux sauvages!
Joséphine, son ange gardien, il l'avait souvent appelé quand il était désespéré mais le vent soufflait dans sa tête et il ne l'entendait pas quand elle lui disait :
« Regarde le monde, Huché,
Regarde la terre de tes yeux,
Elle apporte la semence, le droit à l'existence
Et recueille en son sein,
le plus précieux des biens
Regarde la terre de tes yeux Hutché
Elle est pour toi une mère
Regarde le ciel de tes yeux, Hutché
Il t'apporte de l'eau, du soleil sur ta peau
Il fait naître le jour et la nuit tour à tour
Regarde le ciel de tes yeux Hutché
Il est pour toi un père
Toutes les choses vivantes sont leurs enfants
Qu'elles aient des ailes,
des jambes ou des racines
Tu es toi aussi
De la famille des choses vivantes
Préserve à jamais
Ce lien qui t'unit à ta mère,
à ton père et aux tiens!
Regarde le monde, Hutché
Regarde le monde"
Mais parce qu'il était malheureux, Hutché se fermait à ceux qui voulaient lui ouvrir les yeux. Son cœur devenait froid, il se sentait perdu ! Où était le nord, où était le sud, où était l'ouest des prairies quand il pleurait loin des tipis!
Un jour pourtant, il se mit à guetter le renard, à observer les castors au bord de la rivière et sans le savoir il regarda le monde.
Un soir il vit un étalon magnifique! Imitant les bruits de sa respiration, le petit indien s'en approcha, lui tendit de l'herbe et lui murmura quelque chose à l'oreille. Hutche sentit alors le museau du Santa Tanka dans le creux de sa main et la vie qui battait là plus fort que tous les tambours du monde réunis. Son cœur et celui de son nouvel ami battaient ensemble comme un seul cœur!
Cette nuit là quand le petit indien regagna son village, acclamé par la tribu des Dakotas, ses yeux étaient calmes comme un ciel d'été car lui seul détenait le pouvoir de parler aux chevaux sauvages.
Chloé
Deuxième proposition
Dans un style totalement différent
La spirale Infernale
Dans ce monde médiatique
Devenu trop étroit
Se cultivent, les clivages, la misère et l’effroi
Avec en toile de fond comme seule thématique
De défendre nos idées,
Nos principes et nos droits
Et l’on injecte la peur
Étranglant à la source toute forme de rébellion
Et l’on exploite l’horreur
Pour nourrir la puissance et la domination
Mais comme pour bien régner, il faut une division
On gratifie les uns par une promotion
En dépréciant les autres jusqu’à leur soumission.
On prône l’exclusion, les guerres de religion
La violence, l’injustice, la précarisation
Qu'importe les moyens,
Tous les profits sont bons
Stratégies offensives, suprême exaltation
D’un pouvoir en dérive qui n’a d’autre érection
Que la domination, le fric et l’ambition.
Puis chacun s’habitue, suis sa destination
Dans le déni total ou dans l’abnégation
Les uns s’installent
Et nourrissent à leur tour,
leurs propres ambitions,
Affichent leur standing, exposent leur étal
Détournant le regard et toute leur attention
De ceux qui n’ont plus rien et qui crèvent la dalle.
D’autres se bercent d’illusions
Se laissant emporter vers ce monde féodal
Par ce grand tourbillon de la consommation
Où la modération a perdu la raison
Et dans cette frénésie, dans ce monde frivole
La jeunesse à son tour se perd ou bien s’isole.
C'est dans cette grande spirale,
devenue infernale
Que nos terres s’assèchent
et nos âmes se fanent
L’humanité s’égare au milieu d’un dédale
Où c’est le tout ou rien qui l’emporte et qui gagne
Alors
Réveillons nous car l'enjeu est crucial
Et quittons à jamais cette position fœtale
En redressant le tronc vers un autre idéal
Chloé
3 commentaires -
Par LILIIANE le 6 Octobre 2016 à 01:11
Mil et Une
Semaine 40
Le mot à inclure est
DARE-DARE
Piqûre de rappel
Guêpière et talon aiguille
Mielleuse dessous la dentelle
L’ aiguillonne, tatillonne
Vous harponne, vous ensorcelle
Et stimule vos papilles
Vous envoûte, vous entortille
Vous froufroute même à l’oreille…
Mais elle n’est pas folle l’abeille
Quand elle vous plante son dard
Avant de s’envoler dare-dare
Juste une piqûre de rappel
Car il faut à son panel
Toutes les couleurs d’arc-en ciel
Pour pouvoir faire du bon miel
Chloé
margi03/10/2016 13:56
Une piqure de rappel pour nous dire.
Que la vie, c'est aussi le mie..lXYZpascal02/10/2016 18:08
Tel cette abeille, tu nous aiguillonnes, nous harponnes, nous ensorcelles avec tes mots
qui en piqure de rappel nous font voir l'arc en ciel ;-)levaillant02/10/2016 12:25
j'aime: Car il faut à son panel
Toutes les couleurs d’arc-en ciel
Pour pouvoir faire du bon mieljamadrou02/10/2016 11:06
elle butine tout ce qu'elle trouve la coquine comme une fille en guêpière et talon aiguille...
almanito02/10/2016 09:53
J'adore ta description et le ton aussi vif que la petite piqueuse. Mais il est rare qu'elles piquent, lorsqu'elles le font, c'est qu'on les a dérangées et la victime n'est pas toujours la coupable ...;)
vegas sur sarthe02/10/2016 07:30
Vu comme ça, je me laisserais faire... mais je n'aime pas les piqures
Mony02/10/2016 02:47
Mieux vaut la laisser butiner à son aise sinon elle se venge :)
jill bill01/10/2016 19:52
Et plus de pesticide assassin... ;-) l'abeille petite chose utile que l'on oublie que...
1 commentaire -
Par LILIIANE le 3 Octobre 2016 à 15:13
DÉFI N° 78 THÈME " BALADE
http://plume-de-poete.over-blog.com/
Texte sur la maladie d' Alzheimer
Balade au fil de l’eau
A l’ombre d’un grand chêne où mon père l’avait installée en cette belle journée d’été, elle était là ma Madeleine, dans son beau fauteuil d’osier, le regard un peu perdu dans les méandres de ses pensées. Mon prénom s’était envolé mais quand je lui prenais la main, elle revenait un instant, me la serrant tendrement comme le fait une maman en retrouvant son enfant. Et comme tous les vendredis, nous refaisions le voyage de ses souvenirs passés, en allant au fil de l’eau, sur les bords de Seine, au temps où elle avait 20 ans et des étoiles plein les yeux. Elle m’embarquait avec elle, sous le pont de Mirabeau, retrouvant là les émois de ses amours de jeunesse, la poésie de Verlaine et l’âge d’or des guinguettes où sur les rives ombragées, elle aimait se retrouver avec Anna et Suzette. Je l’imaginais alors, avec ses cheveux bouclés flottant légèrement au vent, joliment endimanchée Aux sons de l’accordéon, je la regardais danser, insouciante, si légère et blotties l’une contre l’autre, je fredonnais avec elle, les amants de la St Jean ; le joli temps des cerises ou celui des rêves bleus, ces vieux airs oubliés qu’elle me chantait si souvent quand j’étais encore enfant. Dans cet instant si unique, l’espace de quelques refrains, plus proches encore qu’autrefois, nos cœurs se rejoignaient dans une tendresse infinie qui curieusement ici, n’avait pas besoin de mots.
Parfois au cours de nos voyages, nous partions sur l’île de Molène pour y rejoindre sa mère, la maison de son enfance et ses rires d’écolière. Je retrouvais mémé Louise affairée à ses fourneaux, les genoux de mon grand père qui me contait des histoires de marins, de baleiniers, au coin de la cheminée. Avec le vieux chien Cyrus, toujours là à mes côtés, Je respirais le grand air, l’odeur des algues séchées : surveillant l’heure des marées pour voir revenir au port, l’oncle Jean parti en mer, avec son grand chalutier. Je redécouvrais l’enfant, partie depuis si longtemps qui revenait au pays pour y passer tout l’été.
Aujourd’hui ma Madeleine dans son monde s’est envolée vers des contrées si lointaines que je ne peux y accéder. A l’ombre de son grand chêne, dans son beau fauteuil d’osier, quand je m’assois auprès d’elle, lui prends la main doucement en fredonnant ces vieux airs qu’elle me chantait si souvent, elle me revient un instant et nos cœurs se rejoignent dans une tendresse infinie qui n’a pas besoin de mots.
Chloé
7 commentaires -
Par LILIIANE le 1 Octobre 2016 à 23:46
Mil et Une
Semaine 40
Le mot à inclure est
DARE-DARE
Piqûre de rappel
Guêpière et talon aiguille
Mielleuse dessous la dentelle
L’ aiguillonne, tatillonne
Vous harponne, vous ensorcelle
Et stimule vos papilles
Vous envoûte, vous entortille
Vous froufroute même à l’oreille…
Mais elle n’est pas folle l’abeille
Quand elle vous plante son dard
Avant de s’envoler dare-dare
Juste une piqûre de rappel
Car il faut à son panel
Toutes les couleurs d’arc-en ciel
Pour pouvoir faire du bon miel
Chloé
1 commentaire -
Par LILIIANE le 30 Septembre 2016 à 14:33
DÉFI N° 78 THÈME " LA MER "
Tango sur l'eau
Entre ciel et terre
Sur la ligne d’horizon
Flirtent avec la mer
Tous mes rêves et toutes mes chansons
Bouteille à la mer
Garde le secret de mes émotions
Et les vagues légères
Emportent au loin, toutes mes questions
Tangue haut la terre
Fais- moi danser
Tangue haut la mer
Tango sur l’eau
Entre ciel et terre
Sur la ligne d'horizon
D'autres pieds à terre
De rivages, de belles saisons
Bien d'autres mystères
De l’estran jusqu’à l’Orion
Et de brumes éphémères
Pour dissiper toutes mes questions
Tangue haut la mer
Tango sur l’eau
Chloé
4 commentaires -
Par LILIIANE le 10 Septembre 2016 à 14:46
Pensées du jour
Mais il y 'a aussi
Ou encore
Et celle là que j'aime bien
Bon ben à la revoyure!
Chloé
4 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique