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Défi d'écriture
Mil et Une
Jusqu'au 13 août à midi, nous vous proposons de participer à notre jeu d'écriture autant de fois qu’il vous plaira,
la seule contrainte étant que chaque titre
contienne le nom d’une carte à jouer.
Lien du site dans rubrique lien vers blog extérieurs
Ma proposition
L'as Siègeur
Moi j’avais le carré d’as
L’as Cérure, L’as Vegas
L’as Trakan
Et l’as Saillant
Mais je perdis la bataille
Pas la guerre !
Coup d’poker !
Et der de der !
Car lui avait l’atout cœur
Vieille canaille !
Et retrouvai mes couleurs
Quel charmeur!
Dans les bras de l’as Siègeur
Chloé
Les commentaires sur Mil et Une
Ghislaine10/08/2016 13:55et moi j'ai l' as partam na !!!!!!!!
JAK05/08/2016 19:16
J’espère n’ a pas trop pris l’ ascendant sur ton cœur
Chloé05/08/2016 20:14
j'y avais pas pensé à l'as Cendant! Je le retiens celui là!
vegas sur sarthe05/08/2016 19:00
L'as à toutes les sauces, ça a du bon :)
Chloé05/08/2016 20:13
Faut éviter l'as Itude !
Chloé05/08/2016 18:13
Oh que oui Mony! je vois que tu as cerné l'énergumène que je suis!
Mony05/08/2016 17:54
Je pressens que tu t'es amusée, Chloé :)
Jeanne Fadosi05/08/2016 17:01
charmant florilège de jeux de mots !
Chloé05/08/2016 18:15
Merci Jeanne. le jeu m'a inspirée!
almanito05/08/2016 16:53
Très as...tucieux :)
Chloé05/08/2016 18:35
Y'aurait de quoi s'amuser! salut as Tucieux! Bonne fin de journée! Chloé
jill bill05/08/2016 12:31
Tu es certaine que ces as existent... sourire !
Chloé05/08/2016 13:06
Si si... Mais là je sors mon Joker! MDR!
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Défi d'écriture
proposé par Mil et Une
le mot à inclure est
Mercredi
L'ombre du vent
Dans l’ombre du vent
Nos trois amis conversent
Autour de ce roman
Digne d’une série noire
Bavardages impromptus
Un mercredi d’été
Autour d’une sombre histoire
Où le papier s’enflamme
De feux incandescents
Et chacun s’interroge
Se demande quel ouvrage
Du feu de cet enfer
Il aurait pu sauver.
Chloé
Inspiré du roman de Carlos Ruiz Zafon
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Les croqueurs de mots
http://lacommunautedescroqueursdemots.apln-blog.fr/
Défi N°174
Raconter une histoire qui met en scène
Trois personnages
Jules
Jeanne et sa cane;
Un personnage de petite taille
Lieu
Une mare près de l'église
Objet
Une pendule
La mare aux Poulpikets
http://gfol1.morganirishfairy.com/Vign_lutins_ws59887041.jpg
Dans un petit hameau de Bretagne, au pied des monts d’Arrée, courait une rumeur étrange qui provoqua l’émoi de tous les villageois.
Sur la place du village, on ne parlait que de ça ! La mare près de l’église était ensorcelée ! Plus un canard n’y barbotait, plus une grenouille rousse n’y coassait, le bel héron cendré ne s’y abreuvait plus et dans le fond de l’eau pas l’ombre d’un gardon. Les pêcheurs avaient tous désertés et même la cane de Jeanne, qui dans le reflet de l’eau aimait tant se mirer, faisait sa forte tête, refusant d’s’y baigner.
Jules, le maire du village et le mari de Jeanne, pourtant fort occupé, en voyant son village à ce point dépité et la cane de Jeanne tellement désespérée, décida donc d’agir. L’affaire était sérieuse, il fallait la régler
Voulant tirer au clair, cette curieuse histoire, sur la place de l'église où se trouvait la mare, Jules convia le conseil et tous les villageois. Chacun exprima ses idées et il fût décidé à l’unanimité, des actions à mener.
La mare fût vidée pour voir si par hasard, elle était polluée, mais l’eau analysée fut de bonne qualité et ne révéla pas la moindre anomalie.
Les nappes souterraines furent également sondées et la qualité de l’air aussi expertisé mais à nouveau rien ne fut décelé.
L’eau de la mare ayant été filtrée, ils tentèrent à nouveau d’y remettre quelques canes et quelques poules d’eau mais ce fût un désastre tant elles furent effrayées, filant à toutes pattes afin de se sauver.
Ils firent des battues, espérant là trouver peut être des braconniers, ou quelques prédateurs ou mauvais plaisantins mais là encore, ils rentrèrent bredouille et ne trouvèrent rien.
L’enquête tournait en rond et plus les jours passaient, plus la rumeur enflait, chacun l’alimentant de sa petite histoire. L’un disait avoir vu de curieux feux follets au dessus de la mare : l’autre, une sorte d’hurluberlu, tout de vert vêtu, sautant de branche en branche dans les grands châtaigniers ; Yvonne elle, affirmait que plusieurs nuits durant quand la pendule sonnait les douze coups de minuit, on frappait à sa porte et que quand elle l’ouvrait, elle n’y trouvait personne….. Même sa Jeanne s’y mettait, affirmant que le soir elle entendait pleurer quelqu’un près de la mare.
Jules était fort inquiet. En proie sans nul doute aux hallucinations, les gens de son village perdaient tous la raison.
Quel était ce mystère qu’il ne pouvait percer !
Avec Antoine, son vieil ami d’enfance, il décida de s’installer, un temps donné, sur le rivage, dans la cabane du pêcheur. Jeanne tiqua quelque peu mais au regard de la cause, elle finit par céder.
Le premier soir, ils ne virent rien et passèrent une nuit blanche. Le deuxième, ils crurent entendre des rires mais n’aperçurent personne et eurent le sentiment que quelqu’un les épiait. Au troisième, quand la pendule marqua les 12 coups de minuit, ils virent venir vers eux un curieux personnage aux oreilles pointues, tout habillé de vert. Nullement effrayé, l’étrange farfadet, se mit à sautiller et à gesticuler tout en baragouinant quelques mots inaudibles, d’une voix très aiguë quelque peu enfantine..
http://gfol1.morganirishfairy.com/KOTE5_ws58948757.jpg
Quand ils s’en approchèrent, il ne se sauva pas mais resta à distance, les observa un peu puis sauta dans la mare et d’un coup disparût.
Dans la journée, ils ne le revirent pas mais à l’ondulation de l’eau décélèrent sa présence.
Le lutin vert ne se montrant point le jour, Jules et Antoine reprirent respectivement leurs occupations en journée, se retrouvant à la cabane que le soir à la nuit tombée. Voulant tous deux y voir plus clair et élucider l’affaire, ils se gardèrent bien d’en parler et même Jeanne n’en sût rien. .
Et chaque nuit, le petit farfadet surgissait de la mare et réapparaissait s’approchant d’eux, toujours un peu plus près. Il se montrait espiègle, un tantinet farceur ne cherchant qu’à jouer, qu’à rire, qu’à s’amuser et quand ils purent comprendre, qu’en fait il s’ennuyait, qu’il faisait peur aux poules, aux poissons, à la cane de Jeanne, juste pour taquiner, tous deux furent rassurés. Pour lui donner un nom, ils l’appelèrent Green.
Le mystère cependant pour eux restait entier.
Bien qu’il n’y croyait guère, à la mairie Jules fouilla les archives afin de retrouver toutes ces vieilles légendes qui entouraient la lande de nos contrées bretonnes. L’idée était absurde, c’est ce qu’il se disait mais ce curieux p’tit homme ne ressemblant en rien à des êtres connus, était tellement étrange !
A force de chercher, Jules finit par trouver un manuscrit ancien qu’il ne pouvait dater, dans lequel on parlait d’une rivière d’argent, au pays de l’Arée. Dans cette rivière toujours aux dires de la légende, vivait une reine entourée de ses fées. Nul ne devait les voir, afin de préserver le secret du royaume. Un jour l’une d’entre elles enfreint sans doute la loi, en parlant un instant aux garçons du village. Quand la pendule annonça les douze coups de minuit , elle fut donc bannie et jetée dans la mare d’un village avec ses farfadets aux oreilles pointues.
Quelques siècles plus tard, la rumeur courut qu’un pêcheur l’attrapa et pour quelques pièces d’or l’a céda à son maître qui fit construire dans la forêt d’Argoat, pour elle et pour ses elfes, un lac tapissé d’or,
Au bas du parchemin, il y avait des dessins où l’on voyait la fée avec un farfadet à tout point ressemblant à Green.
Le soir Jules confia à Antoine qui en resta sans voix, le fruit des ses recherches tout en se demandant s’il n’ perdait pas la tête.
Green pointant le bout d’son nez, il lui montra le parchemin.
En voyant son image et celle de la fée il lui sauta au cou comme pour l’embrasser
« Green, Green, Green se mit il à crier, Green veut voir la fée pour retrouver les siens »
« Mais tu parles, s’exclama le pauvre Jules complètement chaviré ! Alors tu nous comprends et ne nous disais rien nous laissant dans le noir »
« Bien sûr, que je comprends, je suis un Poulpiket de la race des génies et si je me suis tu c’est que j’ voulais être sûr que t’étais bien le messager qu’on m’avait annoncé »
Green conta son histoire. Depuis plus de 1000 ans, il dormait dans la mare mais au dernier printemps il s’était réveillé, abandonné de tous, sans savoir où sa fée et ses nombreux amis s’en étaient tous allés.
Jules se dit alors qu’au point où il en était, il n’avait d’autre choix que d’croire la légende . Il en parla à Jeanne et suivant ses conseils, convia tout le village, juste devant la mare pour leur conter l’histoire de Green, le Poulpiket. Beaucoup furent incrédules mais quand ils virent Green, qu’ils purent lui parler, plus personne ne douta. .
Quelques jours plus tard, aidé des villageois qui l’avaient adopté, Green rejoignit les siens dans le lac d’Argoat et en fût très heureux.
Et tout rentra dans l’ordre dans le petit village au pied des monts d’Arrée. Dans la mare aux Poulpikets, barbotèrent les canards, croassèrent les grenouilles et les hérons cendrés revinrent s’y abreuver…
Quand à la cane de Jeanne, à c’qu’en dit la rumeur, elle pondit des œufs d’or.
Chloé
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DÉFI N° 97 THÈME
" LE REFLET DU MIROIR "
Miroir, mon miroir
- Miroir, mon miroir, dis moi ce que tu vois ?
- J’y vois ! j’y vois ! En l’absence de lunettes sur mon nez, en toute vérité, je n’y vois pas grand-chose !
- Alors plisse les yeux ! Mets ta face grossissante ! Fais un effort quoi !
- Ma foi, je reconnais que j’y vois un peu mieux ! Fichtre ! J’hallucine ! Quelle est cette rigole, que dis je ce ravin qui au cours de la nuit à creusé ce chemin entre tes deux sourcils ?
- (rires) Un ravin dis-tu ? Vraiment tu exagères ! Tout juste un petit sillon ! Pour sûr que t’es miraud car ce léger creusé, ne date pas d’hier ! C’est la ride des bigleuses, des airs renfrognés, celle aussi des soucieux, des sérieux et esprits tourmentés !
- Ah ! Vite, vite repoudre toi le front !
Puis regardant à nouveau
- Et ces rayons de vélos complètement biscornus qui entourent de moitié le contour de tes yeux ?
- Comme tu peux être sot, superficiel, idiot ! Ce sont des rides d’expression qui plissent et font le bal comme un accordéon au gré de mes sourires, de mes rires emportés ! Je les aime moi ces soleil lumineux qui réchauffent les cœurs et reflètent nos âmes ! Ne peut-on donc vieillir tout en gardant du charme ?
- Sans doute ! Soit ! Admettons ! Mais reconnais tout de même que là ces petites tâches…
- Où ? Quoi encore ces petites tâches ? Quel rabat joie tu fais ! En voila une affaire pour trois p’tits grains de beauté qui avec fantaisie ont tranquillement germé sous le soleil d’été pour fleurir en hiver ! Trois minuscules grains de beauté en voilà une affaire !
- Vraiment ? Et ce….
- Ça ? Qu'est ce que t'es rabat joie! Cette fois tu m’indisposes! Tu touches là mon cher à un point culminant de mon anatomie qui me valut jadis quelques taquineries ! Un promontoire mon cher, que dis- je une éminence, qui fit la renommée et toute la beauté de cette reine Égyptienne dont j’usurpe le nom, à un détail près, pour en faire mon pseudo. Un nez droit, légèrement pointu qui détecta l’essence de ces filtres d’amour aux senteurs de lotus, de nénuphars blancs auxquels succombèrent les plus beaux Apollons. Vous en manquez l’ami et vous restez de glace, car avoir du nez est un grand privilège que certes vous n’avez pas. Vraiment tu me désoles ! Tu ne changeras jamais ! A tout considérer, ta vision éclairée me donne le bourdon et préfère de loin ta vue bien embrumée où le flou artistique gomme tous mes vices cachés !
Lui faisant volte face quelque peu agacée, elle tourna les talons et s'en alla vaquer à ses occupations.
Chloé
Autre style
extrait du miroir de Lisa
roman en confection
Le miroir de Lisa
Son reflet tout à coup volait en éclat et se dispersaient sous ses yeux les débris d’une vie aux multiples facettes, tant de fois colmatée ! Ce fragile échafaudage n’avait pas résisté et l’effort de toute une existence durant laquelle elle avait combattu avait été vain ! De ses assauts ne restaient que les cendres ! Avait-elle vraiment existée ? N’était-elle pas seulement cette simple illusion qu’elle avait fabriquée pour se donner une forme alors qu’elle se réduisait en fait à de minuscules particules sans importance gisant sur le sol ! Le vilain petit canard refaisait surface mais cette fois il s’imposait à elle comme une réalité contre laquelle elle n’était plus en mesure de lutter.
...
Chloé
9 commentaires -
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Défi n° 77
Thème le monde
Première proposition
Extrait d'un conte que j'ai écrit,
intitulé Joséphine et le petit Prince
ou
Il était une fois la Différence
Regarde le monde
A la naissance, Hutché avait un pied déformé; c'était son destin et personne, non personne n'y pouvait rien! Parce qu'il était différent le petit indien pensait qu'on ne l'aimait pas, que jamais il ne ferait la fierté des siens parce qu’il ne serait jamais un grand chasseur de chevaux sauvages!
Joséphine, son ange gardien, il l'avait souvent appelé quand il était désespéré mais le vent soufflait dans sa tête et il ne l'entendait pas quand elle lui disait :
« Regarde le monde, Huché,
Regarde la terre de tes yeux,
Elle apporte la semence, le droit à l'existence
Et recueille en son sein,
le plus précieux des biens
Regarde la terre de tes yeux Hutché
Elle est pour toi une mère
Regarde le ciel de tes yeux, Hutché
Il t'apporte de l'eau, du soleil sur ta peau
Il fait naître le jour et la nuit tour à tour
Regarde le ciel de tes yeux Hutché
Il est pour toi un père
Toutes les choses vivantes sont leurs enfants
Qu'elles aient des ailes,
des jambes ou des racines
Tu es toi aussi
De la famille des choses vivantes
Préserve à jamais
Ce lien qui t'unit à ta mère,
à ton père et aux tiens!
Regarde le monde, Hutché
Regarde le monde"
Mais parce qu'il était malheureux, Hutché se fermait à ceux qui voulaient lui ouvrir les yeux. Son cœur devenait froid, il se sentait perdu ! Où était le nord, où était le sud, où était l'ouest des prairies quand il pleurait loin des tipis!
Un jour pourtant, il se mit à guetter le renard, à observer les castors au bord de la rivière et sans le savoir il regarda le monde.
Un soir il vit un étalon magnifique! Imitant les bruits de sa respiration, le petit indien s'en approcha, lui tendit de l'herbe et lui murmura quelque chose à l'oreille. Hutche sentit alors le museau du Santa Tanka dans le creux de sa main et la vie qui battait là plus fort que tous les tambours du monde réunis. Son cœur et celui de son nouvel ami battaient ensemble comme un seul cœur!
Cette nuit là quand le petit indien regagna son village, acclamé par la tribu des Dakotas, ses yeux étaient calmes comme un ciel d'été car lui seul détenait le pouvoir de parler aux chevaux sauvages.
Chloé
Deuxième proposition
Dans un style totalement différent
La spirale Infernale
Dans ce monde médiatique
Devenu trop étroit
Se cultivent, les clivages, la misère et l’effroi
Avec en toile de fond comme seule thématique
De défendre nos idées,
Nos principes et nos droits
Et l’on injecte la peur
Étranglant à la source toute forme de rébellion
Et l’on exploite l’horreur
Pour nourrir la puissance et la domination
Mais comme pour bien régner, il faut une division
On gratifie les uns par une promotion
En dépréciant les autres jusqu’à leur soumission.
On prône l’exclusion, les guerres de religion
La violence, l’injustice, la précarisation
Qu'importe les moyens,
Tous les profits sont bons
Stratégies offensives, suprême exaltation
D’un pouvoir en dérive qui n’a d’autre érection
Que la domination, le fric et l’ambition.
Puis chacun s’habitue, suis sa destination
Dans le déni total ou dans l’abnégation
Les uns s’installent
Et nourrissent à leur tour,
leurs propres ambitions,
Affichent leur standing, exposent leur étal
Détournant le regard et toute leur attention
De ceux qui n’ont plus rien et qui crèvent la dalle.
D’autres se bercent d’illusions
Se laissant emporter vers ce monde féodal
Par ce grand tourbillon de la consommation
Où la modération a perdu la raison
Et dans cette frénésie, dans ce monde frivole
La jeunesse à son tour se perd ou bien s’isole.
C'est dans cette grande spirale,
devenue infernale
Que nos terres s’assèchent
et nos âmes se fanent
L’humanité s’égare au milieu d’un dédale
Où c’est le tout ou rien qui l’emporte et qui gagne
Alors
Réveillons nous car l'enjeu est crucial
Et quittons à jamais cette position fœtale
En redressant le tronc vers un autre idéal
Chloé
3 commentaires -
DÉFI N° 85 THÈME " J'ASSUME "
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Petite intro, histoire de ...
« Je suis, une pâte, une petite barbotine, une farce malicieuse, que dis je, une crème, faîte de blé tendre ou de froment sucré, à savourer avec délicatesse pour que je sois digeste !
Je suis Bretonne bien sûr!
Et j’assume de l’être
Prise par le temps et trouvant que ce texte collait bien au thème, je vous propose donc en mode humoristique,
un texte déjà présenté à Mil et une.
(désolé pour ceux qui l'ont déjà lu)
L’intitulé d’origine étant
Qui suis-je, où suis-je...
Il sera ici au regard du thème
J’assume ce que je suis !
Par une délicieuse nuit de printemps où tout le monde se la coulait douce, moi, de mon pseudo Chloé me débattais en vain dans le liquide amniotique de ma mère cherchant désespérément la sortie. Je vis donc précipitamment le jour, par l’issue de secours, le 9 mai, à 3 heures quarante cinq pour être précise. A mon arrivée, mon père en chaussons, réveillé à une heure indélicate de la nuit me jeta un regard désappointé en laissant échapper avec une grande spontanéité un « bordel de merde, encore une fille !
D’un point de vue psychanalytique, le bébé au regard de Dolto étant à présent une personne et comprenant tout, mon histoire vous l’imaginez bien démarrait au plus mal ! Prédestinée alors dès le berceau à développer au mieux une bonne névrose mais ne pouvant revenir à la case départ, je pris le parti de rester. Certains naissent dans les choux, d’autres dans les roses, moi j’émergeais en eau trouble!
Bien que mon anatomie affichait le contraire je fus pour mon père, jusqu’à la fameuse "mue des homards" ce garçon quelque peu manqué, qu’il convoitait tant ! Maman, solidarité féminine émergeant, fût au contraire ravie de cette nouvelle alliance en devenir, ce qui me compliqua ostensiblement la tâche. D’une nature plutôt conciliante et ne voulant éveiller l’irritabilité ni de l’un ni de l’autre, je fis donc avec ces ingrédients, au grand désespoir de Yéyé ma sœur qui en perdait son latin, un savant mélange dont je suis seule à connaître le secret! Dans cet amalgame succulent mais combien délictueux j’étais, moi qui ne savais pourtant pas nager, comme un poisson dans l’eau !
Avec brio, je passais de mes jupes plissées à petits carreaux blancs et noirs au short rose assorti à mes bottes de plage, troquant dans une légèreté absolue le missel du dimanche contre la vieille bécane, rouillée et bien trop grande pour moi, de mon père.
Du haut de mes quelques centimètres, bien loin encore de toutes ces hautes considérations intello- psychanalytiques, j’évoluais gaiement dans cette joyeuse mixture et je m’y retrouvais ! Pas de conflits intérieurs, même pas l’ombre d’un questionnement, tout s’harmonisait sans aucun effort de ma part.
Les choses se compliquèrent sensiblement à l’âge, où sensée quitter les modèles familiaux pour devenir MOI, ne me restaient plus que mes épices très personnelles, colorées certes mais peu consistantes ! S’en suivit vous l’avez deviné ma première crise existentielle. Tout étant en chantier, Je dois reconnaître que celle-ci dura plus longtemps que prévu et perdura quelque peu dans le temps.
Mes crises existentielles successives ayant momentanément faits une pause, je peux aujourd'hui vous dire de façon assumée, que je suis ce mélange contradictoire et détonnant de ces deux être chers qui sans le savoir ne s’accommodaient pas si mal ! Le tout bien évidemment est agrémenté d’aromates et d'épices personnels très relevés auxquels se rajoutent, il va de soi, mon petit grain de folie, mon sens de l’humour et de la dérision,mon énergie et ma créativité, qui donnent à ce que je suis une texture et coloration assez particulières: mi poivre et sel, mi figue- mi- raisin. Un panaché souvent détonnant, je vous l’accorde quand le raisonnement, la passion, les ressentis se heurtent, se mêlent puis s’entremêlent montrant de moi selon les courants et la force du vent, ce que j’ai sans doute de meilleur mais aussi de plus insupportable.
Mon père m’a laissé en héritage sa petite taille -1m56- et 46 kilos ; son nez légèrement en pointe, son caractère bien trempé et son versant parfois taciturne et solitaire ! Ma mère indéniablement le côté sœur Theresa ou abbé Pierre, sans les accessoires !
Pour mes collègues et amis qui m’appellent gentiment « l’électron libre » je suis une sorte d’atome chargé d’ions positifs et négatifs qui se déplace de façon incontrôlable dans la stratosphère, en bravant toutes les intempéries.
Pour mes supérieurs hiérarchiques nettement moins poétiques et conciliants, j’ai été sans aucun doute une « emmerdeuse, une empêcheuse de tourner en rond » ce qui ma valu régulièrement quelques retours de bâton et de manivelle.
Pour mes minots et leurs petits, une mère et mamé poule quelque peu envahissante, génitrice de futurs Tanguy en puissance !
Pour ce qui est de mon mari tout simplement « une tendre chieuse » et je dois dire que l’image me plait assez !
Je crois que je suis surtout , à l’heure où je vous parle, une grande enfant d’ à peine 62 ans qui n’a pas fini sa croissance, mais soyez en bien certain, même si le produit n’est pas complètement fini (Rire) j’assume et j’en suis plutôt fière, ce que je suis et bien évidemment, vous l'imaginez bien, j'en ris.
Chloé
4 commentaires
emma26/08/2016 11:22
pascal levaillant26/08/2016 09:23
Jak25/08/2016 10:29
Josette24/08/2016 10:05
almanito23/08/2016 20:11
Mony23/08/2016 15:29